La résilience au Tchad
Par Ahmat Payouni, coordinateur de l´ONG Secadev à l’est du Tchad
La résilience dans un contexte d’urgence signifie qu’on cherche par tous les moyens à renforcer les capacités des populations victimes d’une catastrophe naturelle ou humaine à résister, à subvenir à leurs besoins. A l’est du Tchad, nous vivons dans un environnement naturellement fragile.
Ces dernières années, cet environnement est davantage fragilisé par les évènements survenus au Darfour, notamment l’arrivée massive des réfugiés soudanais mais aussi par la désertification.
Vu que les populations de cette région sont très dépendantes de l’agriculture, de l’Elevage et du commerce, chaque fois que l’année est déficitaire, les hommes et les animaux souffrent de malnutrition. Dans un contexte d’urgence comme celui là, la résilience signifie renforcer les capacités de ces populations pour qu’elles puissent développer des stratégies qui leur permettent de résister à ces chocs.
Pour le Secadev, cette résilience se traduit par la mise en place des stratégies qui encouragent les populations à pratiquer le maraîchage, à utiliser les semences plus adaptées aux conditions climatiques, la diversification des cultures, à bien gérer les sources d’eau et les productions agricoles.