WHD 2013

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Wednesday, August 28, 2013

Échange d'expérience au Sahel et dans la Corne de l'Afrique sur la gestion de l'insécurité alimentaire et la résilience


Film réalisé par le Groupe URD (Urgences, Réhabilitation, Développement)


La conférence « Exchange on Practices and Lessons Learnt on the Resilience in the Horn and the Sahel » a été organisée à Dakar les 2 et 3 juillet 2013 par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
 
 


Échange d'expériences au Sahel et dans la Corne de l'Afrique sur la gestion de l'insécurité alimentaire et la résilience from Groupe URD on Vimeo.

Elle a permis de faire ressortir les similarités et les différences entre ces deux contextes, y compris leur variabilité interne. Elle aussi permis de mettre en valeur des expériences tout à fait passionnantes : celles développées par OXFAM sur les systèmes de micro-assurance en Ethiopie ou celles mises en place par le gouvernement nigérien avec l’Initiative 3N, à titre d’exemple. Le rôle des institutions nationales a été mis en valeur avec le cas du Niger et du Kenya, celui des instances régionales avec la présentation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (l’IGAD, Intergovernmental Authority on Development). Des approches originales, comme celle du Sila au Tchad et de sa « déclaration de Goz Beida », ont montré comment des dynamiques inclusives et remontantes pouvaient, en s’articulant sur une « réflexion résilience », faire bouger les lignes.
 
Les grands facteurs de contrainte, comme les phénomènes de spéculation, d’accaparement des terres, mais bien sûr aussi de natalité non contrôlée, induisant une pression toujours plus forte sur les ressources ou les changements climatiques en cours, ont été analysés en détail à l’aune des expériences de ces deux régions qui comptent parmi les plus fragiles du monde, mais dans lesquelles les sociétés, comme les systèmes pastoraux, sont extrêmement résilients.
 

Tuesday, July 16, 2013

108 millions de dollars pour répondre aux besoins des plus vulnérables en Mauritanie

Par Zahra Cheikh Malainine, OCHA Mauritanie



La communauté humanitaire de la Mauritanie a procédé à la revue à mi-parcours de l’appel consolidé 2013. Grâce à un travail  conjoint de recadrage stratégique autour des communautés affectées, la requête pour répondre aux besoins des plus vulnérables est passée de 180 millions à 108 millions de dollars.


A l’instar des autres pays du Sahel, la Mauritanie se remet toujours de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 causée par une combinaison de facteurs mêlant sécheresse, insuffisance des pluies, mauvaises récoltes et hausse des prix des denrées alimentaires.  Cette crise avait mis près d’un million de mauritaniens dans une situation d'insécurité alimentaire.
 
Crédit : PAM

C’est dans ce contexte que  la Mauritanie a lancé en novembre 2012 un processus d’appel consolidé (CAP) pour 2013 d’un montant initial de 180 millions de dollars afin de faire face aux effets persistants de la crise alimentaire et nutritionnelle et aux besoins croissants des réfugiés maliens.

Malgré une pluviométrie satisfaisante et une bonne récolte en 2012, près de 800 000  personnes seraient toujours en situation d’insécurité alimentaire en 2013. En dépit d’une relative amélioration de la prévalence de l’insécurité alimentaire en zone rurale, de nouvelles poches de vulnérabilité apparaissent en zone urbaine et au nord du pays jusque-là épargnées.
 
Par ailleurs, l’afflux des réfugiés maliens vers la Mauritanie s’est accentué depuis l’intervention militaire au Nord Mali en janvier 2013 pour atteindre près de 75 500 personnes. Cette présence des réfugiés  dans le camp de Mberra, au sud-est du pays,  constitue  une pression supplémentaire à la fois sur les communautés d’accueil, fortement vulnérables et démunies, et sur l’environnement.
 
Intersos / Espace Amis des enfants - Camp de Mberra. Mauritanie
 
A mi-parcours et conformément aux critères globaux, il incombait aux acteurs humanitaires de procéder à une évaluation approfondie des progrès accomplis, d’analyser les éventuels changements contextuels et de décider, ensemble, du maintien ou de la révision de la stratégie adoptée six mois auparavant.
 
Les efforts entrepris collectivement par l’ensemble de la communauté humanitaire, au travers d’ateliers de travail et de différentes réunions facilitées par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), ont permis de dresser un état des lieux fidèle de la situation humanitaire en Mauritanie.  Ces travaux ont conclu que la Mauritanie continue aujourd’hui de subir les effets d’une crise multidimensionnelle à la fois alimentaire et nutritionnelle et de réfugiés. L’évolution de certains facteurs tant internes (période de soudure, fluctuation des prix des denrées alimentaires de base, baisse des revenus des ménages)  qu’externes (afflux de réfugiés maliens) maintient un niveau de vulnérabilité élevé parmi les populations affectées. 
 
Pour répondre efficacement aux besoins de ces populations affectées, il a été décidé de maintenir la stratégie préconisée en novembre 2012. Néanmoins, dans un souci de crédibilité tant à l’égard des bailleurs que des bénéficiaires et pour une meilleure appréhension des défis à relever dans le temps imparti, un effort de recadrage de l’appel, en termes de cibles mais également de zones prioritaires,  autour des projets les plus pertinents, a été effectué. Cette nouvelle approche a permis de réduire le montant requis à la mise en œuvre desdits projets passant de 180 millions à 108 millions  à mi-parcours.
 
A ce jour, 50 millions de dollars sur les 108 millions requis ont été mobilisés pour répondre aux besoins de  centaines de milliers de personnes vulnérables en Mauritanie. Malgré la générosité de certains bailleurs  et leur promptitude à répondre à l’appel de la Mauritanie, les ressources octroyées  ne permettent pas de couvrir l’ensemble des besoins des populations vulnérables. Si les financements ne sont pas fournis en temps opportun et de manière durable, la transition de la phase d’urgence aigue à une phase de relèvement risque d’être compromise.
 
Le CAP 2013 pour la Mauritanie regroupe 103 projets de 38 Organisations différentes (ONG Nationales et Internationales et Agences des Nations-Unies) et a 3  objectifs principaux :
 
  1. Soutenir les communautés mauritaniennes vulnérables affectées par les effets de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 et les communautés hôtes.
  2. Poursuivre et renforcer les activités de protection et d’assistance destinées aux réfugiés maliens.
  3. Réduire la mortalité et la morbidité liée aux épidémies et les effets néfastes liés aux inondations et autres catastrophes naturelles.
 
 

Thursday, May 16, 2013

Rapport malnutrition 2013


Par l'Unicef




Un nouveau rapport de l'Unicef révèle le lourd tribut que payent les enfants du monde à la malnutrition. Un enfant de moins de 5 ans sur quatre souffre d'un retard de croissance, ce qui a des conséquences lourdes sur la santé, mais aussi sur tout le développement des pays concernés. Des solutions simples et efficaces, mises en oeuvre par l'Unicef, ses partenaires et les Etats, existent. Et participent ainsi à la lutte contre la pauvreté.





Pour plus visitez www.unicef.org
suivez Unicef sur Twitter

Monday, May 6, 2013

Burkina Faso : la crise oubliée


Par Héloïs Ellien, Croix Rouge Française


 
Au Burkina Faso comme dans de nombreux pays sahéliens, l’hivernage s’annonce au gré des premières pluies chaudes que l’harmattan vient balayer dans un tourbillon de poussière qu’il suspend pour quelques mois au ciel, où s’accrochent les espoirs et les craintes des Burkinabè.

Espoirs de voir les pluies cesser pour ne pas avoir à compter par centaines les victimes des inondations. Craintes de n’en recevoir que trop peu et subir une des pires crises alimentaires de l’histoire du pays… Depuis quelques années, le Burkina semble polariser les conséquences directes ou indirectes des drames que subit l’Afrique de l’Ouest. Un poids difficile à porter pour ce petit pays enclavé.

De la crise alimentaire à l’afflux de réfugiés


Ils sont des dizaines de milliers à avoir fui les violences et traversé la frontière qui mène du Mali au Burkina Faso. Et leur nombre n’a fait qu’augmenter. A l’image de la mosaïque des communautés qui peuplent habituellement le Nord Mali, ces réfugiés sont Tamasheks, Touaregs, Bellas ou encore Peuls. Avant d’être transférés dans les cinq camps de réfugiés que compte aujourd’hui le Burkina, ils ont d’abord été accueillis dans des camps de fortune. Comme souvent dans un pays qu’une crise humanitaire vient frapper de plein fouet et avant même que l’aide internationale ne se mobilise, peu d’acteurs étaient présents pour assurer l’acheminement d’un minimum d’aide et de soutien. La Croix-Rouge Burkinabè (CRBF) était de ceux-là. Depuis plus d’un an maintenant, les différentes branches de la CRBF sont sans cesse sollicitées, aussi bien par les autorités nationales que par les acteurs internationaux, pour les distributions de biens de première nécessité, la construction d’abris, l’accès à l’eau et à l’assainissement, etc. Les volontaires répartis sur tout le territoire, comme les personnels du siège central, sont actifs sur tous les fronts de l’urgence, tandis que le nombre de réfugiés ne cesse de croître.
 


Une collaboration nouvelle


Au fil des mois, les contacts se sont multipliés entre Ouagadougou et Paris. Une délégation de la CRBF s’est même rendue au siège parisien de la Croix-Rouge française (CRF) afin d’envisager les modalités d’un partenariat entre les deux Sociétés nationales, pour tenter de répondre aux besoins immédiats, mais également en vue d’une collaboration sur le long terme. Car outre les crises récurrentes, la situation économique et sociale du Burkina Faso en fait l’un des pays les moins développés de la planète[1]. Une situation qui avait déjà amené les Croix-Rouge française et burkinabè à collaborer entre 2002 et 2004 et à maintenir des liens forts depuis une dizaine d’années.
 
 
 
 
C’est à travers l’angle psychosocial qu’a été mise en place une évaluation initiale, en octobre 2012. Encore trop peu développé lors des situations de crise, le soutien psychosocial aux populations s’est rapidement imposé comme une évidence pour Stéphan Richard. Délégué des missions internationales au sein de la délégation française de Côte d’Ivoire, ce psychologue de formation a été dépêché durant un mois au Burkina Faso. Au contact direct des réfugiés et au sein même des camps de Mentao, Damba ou Gandafabou, Stéphan a pu se rendre compte de l’ampleur des besoins chez ces populations déracinées, sans moyen de subsistance, sans écoute, parfois sans parent ou famille auxquels se raccrocher. C’est aussi leur capacité à se relever, leur résilience qui est mise en danger.

Favoriser la résilience des réfugiés et des populations hôtes


C’est par ce même constat qu’a débuté la mission d’Anne-Sophie Dupeyras. La nouvelle « représentante pays » a rejoint Stéphan Richard deux semaines seulement après le début des évaluations, avec pour objectif de mettre en place les futurs projets de la CRF au Burkina Faso. Pour cette ancienne travailleuse sociale et membre du pool urgence de la CRF, « le soutien psychosocial doit être la pierre angulaire de la collaboration entre les deux Sociétés nationales ». Et les événements récents ont malheureusement conforté les premiers constats. Depuis l’engagement des forces françaises et internationales dans le conflit malien, le nombre de réfugiés va sans cesse croissant. Et avec eux, le nombre de sollicitations pour leur venir en aide.
 
Ce secteur d’intervention, prioritaire pour la Société nationale de la Croix-Rouge, a su mobiliser l’intérêt de l’ensemble du Mouvement. La Croix-Rouge suédoise cherche actuellement à mobiliser des moyens lui permettant de soutenir l’initiative. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui est en charge de l’accueil et de la protection des réfugiés est aujourd’hui en demande d’opérateurs de terrain supplémentaires : « notre stratégie d’intervention psychosociale a attiré l’attention du HCR et nous sommes actuellement en négociation avec eux pour le financement et la mise en place d’activités dans troiscamps au nord du pays », raconte Anne-Sophie Dupeyras.
 
Des négociations qui, compte tenu de la situation des réfugiés, ont rapidement donné lieu à la naissance d’un premier projet d’urgence, toujours à l’initiative de la représentante pays : « connaissant notre expertise dans les situations d’urgence, le HCR a souhaité que nous prenions en charge les soins de santé des réfugiés sur un camp proche de la capitale où la CRBF et d’autres Sociétés nationales étaient déjà très actives dans le domaine des distributions, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement ». Après une phase d’évaluation rapide et le déploiement de trois délégués des équipes de réponses aux urgences (ERU), la CRF est aujourd’hui en phase d’initiation de ce projet visant à renforcer l’accès aux soins à proximité du camp de Saagnioniogo, mais également à la prise en charge de tous les patients référencés depuis les différents camps du pays jusqu’à la capitale.

Renforcer les capacités de la Société nationale


Les conséquences opérationnelles de la crise et le développement rapide de programmes d’urgence ont également rappelé à tous les membres du Mouvement international Croix-Rouge et Croissant-Rouge l’importance de la coordination dans le soutien à la CRBF. A l’initiative de son directeur national, les différents représentants de la Croix-Rouge belge, luxembourgeoise, monégasque, espagnole, française, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge et de la Fédération internationale, ont élaboré ensemble un plan de contingence. Destiné à mieux anticiper les différents scénarii à venir et surtout, les ressources et moyens à mettre en œuvre dans la capitale et les différentes provinces. Pour tous, la coordination reste un enjeu majeur, tant dans la réponse immédiate aux besoins que dans la construction de stratégies de développement pérennes.

De nombreux défis à relever


La stratégie d’intervention de la CRF ne s’arrête effectivement pas seulement à la seule réponse directe à la crise malienne. En effet, les sites d’accueil des réfugiés maliens sont situés dans des zones de vie où les populations hôtes sont extrêmement paupérisées. Leurs besoins doivent ainsi être pris en compte au même titre que ceux des réfugiés, pour préserver un cadre propice à la culture de paix et de non-violence si chère à la population burkinabé. Les différentes évaluations menées sur le terrain auprès des populations ont mis en exergue d’autres types de besoins, nécessitant une approche transversale et complémentaire aux activités de la CRBF et des autres Sociétés nationales. C’est à ce titre que la province du Soum a attiré l’attention de la Croix-Rouge française. Située au nord du pays, cette région du Sahel est particulièrement pauvre. Régulièrement touchée par des périodes de forte insécurité alimentaire, elle accueille aujourd’hui près de la moitié des réfugiés maliens.
 
 
 
 
En complément des activités actuellement menées par d’autres Sociétés nationales (sécurité alimentaire, prévention et prise en charge de la malnutrition, amélioration des conditions d’accès à l’eau), la CRF finalise actuellement la conception de deux projets : le premier destiné à soutenir les agriculteurs des zones rurales et le second - soutenu par la Fondation Chanel - visant à améliorer les conditions de vie et l’autonomisation des femmes. En apportant outils, moyens et ressources de départ à des foyers ne possédant rien ou presque, la CRF souhaite leur permettre d’accroître leurs rendements agricoles par l’introduction de techniques innovantes et la mise à disposition de machines et outils, notamment. L’objectif est de générer des revenus, de promouvoir les rencontres entre ces communautés (réfugiées ou autochtones) et les autorités publiques, de créer des réseaux transversaux et viables.
 
L’abnégation de la population burkinabé et de la Croix-Rouge est à l’image de l’engagement fort et sincère du gouvernement qui reste très attentif aux besoins des populations réfugiées. Si le « pays des hommes intègres » a malheureusement pris l’habitude de faire face à bon nombre d’épreuves, jamais il n’a été confronté à une telle situation. Alors que le Mali voisin reste la priorité des médias et des bailleurs internationaux, le Burkina Faso ne doit pas être oublié. Et dans ce combat quotidien pour alléger les souffrances, toutes les initiatives comptent.

Pour plus d'informations allez sur www.croix-rouge.fr
Suivez la Croix Rouge Française sur Twitter

Tuesday, April 9, 2013

Un autre regard sur la situation des femmes déplacées au Mali

Par Habibatou Gologo,Coordinatrice Média et communication, Oxfam GB Mali


Kadidiatou Yara est chargée de programme Education et coordinatrice d’un projet d’Oxfam destiné à maintenir les filles scolarisées dans la capitale du Mali, Bamako, depuis 2010. Elle a fait partie de l’équipe d’Oxfam qui a conduit une évaluation en février 2013 dans les régions de Mopti et de Ségou, au centre du Mali. Elle nous raconte ci-dessous le déroulement de cette mission d’évaluation et le choc qu’elle a eu lors de ses rencontres avec des femmes déplacées.

L’objectif de notre mission était entre autres de mesurer l’impact du conflit en cours au Mali sur la population déplacée, les communautés hôtes et les personnes aux revenus faibles.

Notre équipe était composée de sept personnes représentant chacune un domaine de compétence différent comme la logistique, la sécurité alimentaire, l’hygiène et l’assainissement, le suivi-évaluation et la communication. Je m’occupais de l’aspect protection et ne travaillais donc pas de la même façon que les autres membres de mon équipe parce que mes groupes de discussion étaient uniquement réservés aux femmes et jeunes filles et abordaient des sujets qui requièrent beaucoup de discrétion.
 
A la périphérie

Cette précaution m’a permis d’avoir un autre regard sur les quelque 200 femmes avec qui j’ai pu discuter à Sévaré, Konna, Douentza et San* au cours d’un périple d’une dizaine de jours sur plus de 1500 kilomètres.

Mon impression personnelle, au-delà du travail d’Oxfam, était un sentiment de compassion pour ces femmes qui ont quitté leurs foyers pour s’installer dans un environnement malsain. Elles vivent en insécurité, et dans des conditions précaires, dans des maisons de location ou des maisons inachevées, souvent à la périphérie des zones urbaines.

Kadidiatou Yara est allée à la rencontre de femmes déplacées dans plusieurs villes du
Mali, notamment à Konna (Habibatou Gologo, Oxfam)
 
 
Des difficultés différentes d'une ville à l'autre

D’une ville à l’autre, les difficultés rencontrées par les femmes ne sont pas identiques. Par exemple à Konna et Douentza,  où l’armée a procédé à des frappes aériennes,  il n’y a pas beaucoup de déplacés et  les besoins exprimés sont principalement l’eau et l’électricité.

Alors qu’à Sévaré, où on trouve de nombreux déplacés, les femmes, bien que recensées par les autorités, déplorent un manque de soutien qui, pour elles, se traduit par leur non accès aux dons distribués par les différentes organisations. Ces femmes vivent  en permanence dans la peur, la tourmente et la psychose. La nuit, certaines n’arrivent pas à trouver le sommeil. D’autres disent avoir perdu du poids.

A Konna, notamment, les femmes rencontrées revivent sans cesse les frappes aériennes de l’armée française aux alentours du 10 janvier 2013.

Des conditions de vie difficiles

La plupart se plaignent de l'insalubrité à laquelle elles ne sont pas habituées et d’autres conditions de vie qu’elles trouvent difficiles. Elles n’apprécient donc pas qu’on les voit ainsi.

Afin de les aider à retrouver leur dignité, ces femmes ont besoin d’un soutien psychologique. Cet appui pourrait commencer par l’organisation de discussions qui les pousseront à parler, à raconter leurs difficultés. Ensuite, nous pourrons les appuyer avec des activités génératrices de revenus comme elles en ont exprimé le besoin. »

* Sévaré, Konna et Douentza se trouvent dans la région de Mopti et San dans la région de Ségou.

Propos recueillis par Habibatou Gologo,Coordinatrice Média et communication, Oxfam GB Mali .

Pour plus d'informations visitez http://www.oxfam.org/fr
Suivez Oxfam sur Twitter

Thursday, March 14, 2013

Bienvenue à M. Robert Piper, Coordonnateur Humanitaire Régional pour le Sahel


M. Robert Piper, le nouveau Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, a pris ses fonctions le 7 mars 2013. M. Piper succède à David Gressly.


De nationalité australienne, Robert Piper apporte dans ses nouvelles fonctions 24 ans d'expérience avec l'ONU, dont deux positions de Coordonnateur résident / Coordonnateur humanitaire au Kosovo et au Népal, deux ans en tant que chef de cabinet du Président Clinton lorsque celui-ci dirigeait les efforts internationaux de reconstruction après le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, une expérience en tant que conseiller principal pour la réforme des Nations Unies au Siège du PNUD, un passage comme adjoint de ce qui est maintenant le Bureau de la prévention des crises et du relèvement du PNUD et divers postes de longue durée sur le terrain, en Thaïlande, au Cambodge et à Fidji. Son expérience s’étend de la consolidation de la paix à la réduction des risques, au développement et à la coordination humanitaire, toutes activités qui sont particulièrement pertinentes pour les défis complexes qui nous font face dans le Sahel.
 
Pour plus d'informations sur le Sahel visitez http://www.unocha.org/rowca/
 
 

Wednesday, November 21, 2012

Resilience in Simple Terms/ La Résilience en Termes Simples

 La résilience dans le domaine de la Sécurité Alimentaire

 

Par Xavier Huchon, Délégué sécurité alimentaire Afrique de l´Ouest et sahelienne/Croix Rouge francaise


Renforcer la résilience dans le domaine de la Sécurité Alimentaire signifie élargir les capacités de choix des populations fragiles. Cela passe par l’amélioration des moyens d’existence des ménages et de leur capital (monétaire, cheptel, terre, etc.) afin de leur permettre à long terme de mieux résister et s’adapter aux chocs.

Khadija habite un village de la région de Zinder (Niger). Elle est bénéficiaire d’une intervention de la Croix Rouge. Son témoignage : «sans votre appui j’aurais été dans l’obligation de vendre ma dernière chèvre pour acheter à manger. Grâce au transfert monétaire, j’ai acheté du mil, du sorgho, des condiments pour nourrir ma famille ainsi que des semences ».

Aujourd’hui Khadija a commencé à récolter son champ avec son mari et confie que les récoltes seront si prometteuses que le ménage pourra en bénéficier jusqu’à la prochaine campagne agricole.

Khadija (avec son fils au dos) discute avec un travailleur de la CROIX ROUGE FRANCAISE

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