WHD 2013

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Tuesday, July 16, 2013

108 millions de dollars pour répondre aux besoins des plus vulnérables en Mauritanie

Par Zahra Cheikh Malainine, OCHA Mauritanie



La communauté humanitaire de la Mauritanie a procédé à la revue à mi-parcours de l’appel consolidé 2013. Grâce à un travail  conjoint de recadrage stratégique autour des communautés affectées, la requête pour répondre aux besoins des plus vulnérables est passée de 180 millions à 108 millions de dollars.


A l’instar des autres pays du Sahel, la Mauritanie se remet toujours de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 causée par une combinaison de facteurs mêlant sécheresse, insuffisance des pluies, mauvaises récoltes et hausse des prix des denrées alimentaires.  Cette crise avait mis près d’un million de mauritaniens dans une situation d'insécurité alimentaire.
 
Crédit : PAM

C’est dans ce contexte que  la Mauritanie a lancé en novembre 2012 un processus d’appel consolidé (CAP) pour 2013 d’un montant initial de 180 millions de dollars afin de faire face aux effets persistants de la crise alimentaire et nutritionnelle et aux besoins croissants des réfugiés maliens.

Malgré une pluviométrie satisfaisante et une bonne récolte en 2012, près de 800 000  personnes seraient toujours en situation d’insécurité alimentaire en 2013. En dépit d’une relative amélioration de la prévalence de l’insécurité alimentaire en zone rurale, de nouvelles poches de vulnérabilité apparaissent en zone urbaine et au nord du pays jusque-là épargnées.
 
Par ailleurs, l’afflux des réfugiés maliens vers la Mauritanie s’est accentué depuis l’intervention militaire au Nord Mali en janvier 2013 pour atteindre près de 75 500 personnes. Cette présence des réfugiés  dans le camp de Mberra, au sud-est du pays,  constitue  une pression supplémentaire à la fois sur les communautés d’accueil, fortement vulnérables et démunies, et sur l’environnement.
 
Intersos / Espace Amis des enfants - Camp de Mberra. Mauritanie
 
A mi-parcours et conformément aux critères globaux, il incombait aux acteurs humanitaires de procéder à une évaluation approfondie des progrès accomplis, d’analyser les éventuels changements contextuels et de décider, ensemble, du maintien ou de la révision de la stratégie adoptée six mois auparavant.
 
Les efforts entrepris collectivement par l’ensemble de la communauté humanitaire, au travers d’ateliers de travail et de différentes réunions facilitées par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), ont permis de dresser un état des lieux fidèle de la situation humanitaire en Mauritanie.  Ces travaux ont conclu que la Mauritanie continue aujourd’hui de subir les effets d’une crise multidimensionnelle à la fois alimentaire et nutritionnelle et de réfugiés. L’évolution de certains facteurs tant internes (période de soudure, fluctuation des prix des denrées alimentaires de base, baisse des revenus des ménages)  qu’externes (afflux de réfugiés maliens) maintient un niveau de vulnérabilité élevé parmi les populations affectées. 
 
Pour répondre efficacement aux besoins de ces populations affectées, il a été décidé de maintenir la stratégie préconisée en novembre 2012. Néanmoins, dans un souci de crédibilité tant à l’égard des bailleurs que des bénéficiaires et pour une meilleure appréhension des défis à relever dans le temps imparti, un effort de recadrage de l’appel, en termes de cibles mais également de zones prioritaires,  autour des projets les plus pertinents, a été effectué. Cette nouvelle approche a permis de réduire le montant requis à la mise en œuvre desdits projets passant de 180 millions à 108 millions  à mi-parcours.
 
A ce jour, 50 millions de dollars sur les 108 millions requis ont été mobilisés pour répondre aux besoins de  centaines de milliers de personnes vulnérables en Mauritanie. Malgré la générosité de certains bailleurs  et leur promptitude à répondre à l’appel de la Mauritanie, les ressources octroyées  ne permettent pas de couvrir l’ensemble des besoins des populations vulnérables. Si les financements ne sont pas fournis en temps opportun et de manière durable, la transition de la phase d’urgence aigue à une phase de relèvement risque d’être compromise.
 
Le CAP 2013 pour la Mauritanie regroupe 103 projets de 38 Organisations différentes (ONG Nationales et Internationales et Agences des Nations-Unies) et a 3  objectifs principaux :
 
  1. Soutenir les communautés mauritaniennes vulnérables affectées par les effets de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 et les communautés hôtes.
  2. Poursuivre et renforcer les activités de protection et d’assistance destinées aux réfugiés maliens.
  3. Réduire la mortalité et la morbidité liée aux épidémies et les effets néfastes liés aux inondations et autres catastrophes naturelles.
 
 

Monday, April 29, 2013

Mali - A l’occasion des élections, les communicateurs traditionnels deviennent messagers de la paix


Par le Programme des Nations Unies pour le Développement 


La cinquantaine, Mossa Al mouamar Ali, dit Moussa Moussa, arbore fièrement son boubou traditionnel cousu à la main par les couturiers de Tombouctou, dont la région est marquée aujourd’hui par une situation sécuritaire précaire.
 
Comme son père et son grand-père, Moussa Moussa est chef des griots de la région, conteurs d’histoires et dépositaires des traditions orales du Mali.
 
« Nous jouons notre rôle de griot dans le respect des règles que nous ont léguées nos ancêtres, » dit-il. « Par exemple lorsqu’il y a une querelle entre un mari et sa femme, nous intervenons et nous les réconcilions, si deux villages sont en conflit nous amenons la paix entre eux. Lorsque des gens veulent prendre des décisions importantes, nous pouvons être consultés et nous savons donner notre avis sur les différentes questions. »
 
En effet au Mali, les griots occupent une place importante dans l’organisation sociale, mariage, naissances, funérailles sont autant d’occasions qu’ils animent et organisent.
 
« On a déjà fait appel à moi pour intervenir dans des conflits, souvent des problèmes de champs, de terre. Vous savez, certaines personnes étudient le journalisme, d’autres l’informatique nous, voilà ce que nous savons faire et c’est parce que c’est nous que ça marche » Conscientes de leur rôle crucial, les autorités maliennes ont décidé de les associer aux activités de sensibilisation et d’éducation citoyennes précédant le scrutin présidentiel de juillet 2013.
 
Le vote sera soutenu par un projet d’appui au processus électoral financé par le gouvernement et les différents partenaires du Mali et dont les fonds sont gérés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les élections constitueront l’une des étapes clés d’un retour à la paix, la stabilité et le développement.
 
On estime que le coût des élections s’élèvera à 128 millions de dollars US, dont 50 millions seront financés par le gouvernement malien.
 
Le PNUD sera également chargé d’appuyer les différents organes de gestion des élections, dont le Ministère de l’Administration territoriale, la Délégation générale des élections et la Commission électorale nationale indépendante dans leur mission d’organisation du scrutin. Il apportera également son soutien logistique au vote et à la mobilisation des électeurs, tout en promouvant paix et dialogue parmi les parties prenantes.
 
Les griots prendront part à la sensibilisation au vote, conseillant les communautés sur le maintien de la paix et l’harmonie lors du scrutin. Ils activeront leur réseau (Réseau des Communicateurs traditionnels pour le développement –RECOTRADE-) lors de la période pré-électorale.
 
Le 24 avril, un atelier a été organisé par le PNUD pour informer les communicateurs traditionnels sur les enjeux de la prévention de conflits en période électorale et permettre les échanges sur leur contribution pour promotion de la paix et du dialogue. Tenu à Bamako, l’atelier a réuni 50 griots ainsi que partenaires nationaux et internationaux.
 
« Il faut dialoguer avec tout le monde, il ne faut exclure personne, ainsi on arrivera à un résultat, » assure Moussa Moussa.
 
Lors de l’événement, le Représentant résident du PNUD au Mali, Aurélien Agbénonci, a affirmé : « L’organisation des prochaines élections constitue une étape importante dans la résolution de la crise. Votre contribution sera importante pour la construction du futur de ce pays. »
 
« Nous voyons l’intérêt des peuples, ce que les pauvres gens veulent c’est avant tout la tranquillité, la paix, nous allons faire passer ce message de paix,» ajoute Moussa Moussa.
 
Pour plus d’informations allez sur www.undp.org
Suivez le PNUD sur Twitter
 

Wednesday, April 10, 2013

L'insécurité, un problème majeur pour les habitants de Douentza au Mali (Photos)

Par Koffy Dominique, Danish Refugee Council



L’insécurité oblige la population à s’orienter vers d’autres points pour s’approvisionner en eau potable

 
Suite à l’insécurité liée aux coupeurs de routes et aux vols de bétail dans la zone transfrontalière entre le Mali et le Burkina Faso, les éleveurs ne peuvent plus conduire les animaux vers les marres pour s’abreuver. L’on observe alors une grande affluence vers les autres points d’eau existants, ce qui provoque, d’une part, des tensions intercommunautaires et, d’autre part, des conflits entre éleveurs et population locale.



Le lycée de Douentza détruit au cours du conflit armé


La destruction par bombardement des bâtiments du Lycée de Douentza a perturbé l’année scolaire de plus de 3 500 élèves du second cycle.




Quand est-ce que les obus seront enlevés pour soulager la population ?


Beaucoup de débris restent encore visibles sur la route entre Mopti et Douentza, ce qui pose un problème de sécurité pour les familles qui vivent à proximité.

 
 

 Pour plus allez sur http://www.drc.dk/home/
Suivez le Danish Refugee Council sur Twitter

Tuesday, April 9, 2013

Un autre regard sur la situation des femmes déplacées au Mali

Par Habibatou Gologo,Coordinatrice Média et communication, Oxfam GB Mali


Kadidiatou Yara est chargée de programme Education et coordinatrice d’un projet d’Oxfam destiné à maintenir les filles scolarisées dans la capitale du Mali, Bamako, depuis 2010. Elle a fait partie de l’équipe d’Oxfam qui a conduit une évaluation en février 2013 dans les régions de Mopti et de Ségou, au centre du Mali. Elle nous raconte ci-dessous le déroulement de cette mission d’évaluation et le choc qu’elle a eu lors de ses rencontres avec des femmes déplacées.

L’objectif de notre mission était entre autres de mesurer l’impact du conflit en cours au Mali sur la population déplacée, les communautés hôtes et les personnes aux revenus faibles.

Notre équipe était composée de sept personnes représentant chacune un domaine de compétence différent comme la logistique, la sécurité alimentaire, l’hygiène et l’assainissement, le suivi-évaluation et la communication. Je m’occupais de l’aspect protection et ne travaillais donc pas de la même façon que les autres membres de mon équipe parce que mes groupes de discussion étaient uniquement réservés aux femmes et jeunes filles et abordaient des sujets qui requièrent beaucoup de discrétion.
 
A la périphérie

Cette précaution m’a permis d’avoir un autre regard sur les quelque 200 femmes avec qui j’ai pu discuter à Sévaré, Konna, Douentza et San* au cours d’un périple d’une dizaine de jours sur plus de 1500 kilomètres.

Mon impression personnelle, au-delà du travail d’Oxfam, était un sentiment de compassion pour ces femmes qui ont quitté leurs foyers pour s’installer dans un environnement malsain. Elles vivent en insécurité, et dans des conditions précaires, dans des maisons de location ou des maisons inachevées, souvent à la périphérie des zones urbaines.

Kadidiatou Yara est allée à la rencontre de femmes déplacées dans plusieurs villes du
Mali, notamment à Konna (Habibatou Gologo, Oxfam)
 
 
Des difficultés différentes d'une ville à l'autre

D’une ville à l’autre, les difficultés rencontrées par les femmes ne sont pas identiques. Par exemple à Konna et Douentza,  où l’armée a procédé à des frappes aériennes,  il n’y a pas beaucoup de déplacés et  les besoins exprimés sont principalement l’eau et l’électricité.

Alors qu’à Sévaré, où on trouve de nombreux déplacés, les femmes, bien que recensées par les autorités, déplorent un manque de soutien qui, pour elles, se traduit par leur non accès aux dons distribués par les différentes organisations. Ces femmes vivent  en permanence dans la peur, la tourmente et la psychose. La nuit, certaines n’arrivent pas à trouver le sommeil. D’autres disent avoir perdu du poids.

A Konna, notamment, les femmes rencontrées revivent sans cesse les frappes aériennes de l’armée française aux alentours du 10 janvier 2013.

Des conditions de vie difficiles

La plupart se plaignent de l'insalubrité à laquelle elles ne sont pas habituées et d’autres conditions de vie qu’elles trouvent difficiles. Elles n’apprécient donc pas qu’on les voit ainsi.

Afin de les aider à retrouver leur dignité, ces femmes ont besoin d’un soutien psychologique. Cet appui pourrait commencer par l’organisation de discussions qui les pousseront à parler, à raconter leurs difficultés. Ensuite, nous pourrons les appuyer avec des activités génératrices de revenus comme elles en ont exprimé le besoin. »

* Sévaré, Konna et Douentza se trouvent dans la région de Mopti et San dans la région de Ségou.

Propos recueillis par Habibatou Gologo,Coordinatrice Média et communication, Oxfam GB Mali .

Pour plus d'informations visitez http://www.oxfam.org/fr
Suivez Oxfam sur Twitter

Thursday, March 28, 2013

Les déplacés du Nord du Mali se retrouvent dans des conditions précaires à Ségou


Par Ulrike Dassler, Chargée de l'Information Publique 

OCHA MALI



Les déplacés du nord de Mali vivent dans des conditions très précaires à Ségou dans le sud du pays. La ville a vu sa population augmenter de 36 000 personnes, dont 11 000 enfants, suite aux déplacements déclenchés par l’arrivée des groupes armés islamistes au nord il y a un an de cela. Les affrontements  entre les groupes islamistes et l’armée gouvernementale et les forces françaises au début de 2013 ont créé une deuxième vague de déplacement.
Malgré l’aide humanitaires fournie par les ONGs, les déplacés à Ségou peinent aujourd’hui  à trouver les moyens de  survivre et d’assurer la scolarisation de leurs enfants.
 
 
Mariam a toujours peur de rentrer à Kidal
 
Mariam, une mère de huit enfants, est l’une des déplacées du Nord. Deux semaines après que les islamistes d'Ansar Dine aient occupé la ville de Kidal en avril 2012,  Mariam a réussi à s'échapper. Par chance, elle est arrivée à Ségou, près de 1000 km au sud, au bord du fleuve Niger. Dans un premier temps, elle est restée avec  des parents qui ont généreusement partagé leur appartement et repas avec elle et ses enfants. Mais après quelques mois, la maison s’est rapidement remplie avec l’arrivée d’autres femmes Touareg déplacées et Mariam a dû se résoudre à trouver un autre toit. Elle loue maintenant une petite maison pour 20 dollars par mois, ce qui représente une somme importante puisqu’elle n’a aucune source de revenu.
 
« Nous n’arrivons pas toujours à payer le loyer. Aujourd’hui nous avons trois mois de retard, mais le propriétaire est gentil avec nous, il sait que nous n'avons rien », explique Mariam. Chaque jour, Mariam espère  pouvoir retourner dans sa maison à Kidal, à la frontière de l'Algérie, avec ses enfants.
 
 
Les déplacés dorment en général à plusieurs dans une pièce de 5 m2
 
Les ONGs nationales et internationales distribuent du riz, de la farine et de l'huile et de nombreux dons privés des commerçants de Ségou arrivent tous les jour, mais malgré tout celà il n’y a pas assez de vivres pour tous les déplacés à Ségou. Une famille, comportant majoritairement des femmes et des enfants, est habituellement composée  de 10 à 20 personnes alors que l’assistance alimentaire du Programme Alimentaire Mondial  à Ségou est calculée  sur la base de rations pour cinq personnes seulement.
 
L’éducation pose également un problème pour Mariam. Même si ses cadets ont la possibilité de poursuivre leur scolarité avec l’école primaire à proximité, les deux aînés ont dû arrêter l’école, le lycée étant maintenant trop éloigné et le transport trop coûteux.
 
Pour plus d'informations visitez http://www.unocha.org/mali/
 
 

Thursday, March 14, 2013

Bienvenue à M. Robert Piper, Coordonnateur Humanitaire Régional pour le Sahel


M. Robert Piper, le nouveau Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, a pris ses fonctions le 7 mars 2013. M. Piper succède à David Gressly.


De nationalité australienne, Robert Piper apporte dans ses nouvelles fonctions 24 ans d'expérience avec l'ONU, dont deux positions de Coordonnateur résident / Coordonnateur humanitaire au Kosovo et au Népal, deux ans en tant que chef de cabinet du Président Clinton lorsque celui-ci dirigeait les efforts internationaux de reconstruction après le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, une expérience en tant que conseiller principal pour la réforme des Nations Unies au Siège du PNUD, un passage comme adjoint de ce qui est maintenant le Bureau de la prévention des crises et du relèvement du PNUD et divers postes de longue durée sur le terrain, en Thaïlande, au Cambodge et à Fidji. Son expérience s’étend de la consolidation de la paix à la réduction des risques, au développement et à la coordination humanitaire, toutes activités qui sont particulièrement pertinentes pour les défis complexes qui nous font face dans le Sahel.
 
Pour plus d'informations sur le Sahel visitez http://www.unocha.org/rowca/