WHD 2013

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Thursday, April 10, 2014

 

Malnutrition Sans Frontières

Urgence quasi-permanente dans les zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie

 

Par le service humanitaire de la Commission européenne (ECHO)


Dans les régions sahéliennes du Matam (Sénégal) et du Guidimaka (Mauritanie), de part et d’autre du fleuve Sénégal, la malnutrition aiguë des jeunes enfants dépasse largement les seuils d’urgence. De plus, ces mêmes régions ont été affectées par un manque de pluies et une réduction de la production agricole en 2013 aggravant une insécurité alimentaire sévère qui touche désormais 20% de la population. Ces taux sont comparables aux années de crise de 2008 et 2011.
 

Pour plus d'informations allez sur  http://ec.europa.eu/echo/index_en.htm  
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Monday, February 3, 2014

Sahel Humanitarian Response Plan 2014-2016


More than 20 million people - that's roughly 1 in 8 - in the Sahel do not know where their next meal is coming from. Their struggle is compounded by continued conflict, natural disasters and epidemics.

On 3 February in Rome, United Nations Agencies and partners launche an unprecedented, three-year Strategic Response Plan to bring life-saving assistance to vulnerable families and break the crisis cycle for years to come.

Robert Piper, United Nations Humanitarian Coordinator for the Sahel, explains how the plan will save lives now an in the future.
 


Pauvreté et vulnérabilité au Sahel : cinq choses à savoir

 Par le Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires


Le Sahel : c’est une région qui s’étend de l’extrémité occidental du continent Africain jusqu’aux berges de la mer Rouge, en longeant le flanc sud du Sahara et qui figure parmi les plus pauvres et vulnérables au monde.
 
En 2012 et 2013, face à la sécheresse et les conflits qui ravagent la région, la communauté internationale s’est mobilisé afin de venir en aide à des millions d’enfants, de femmes et d’hommes vulnérables, ce qui a permis d’éviter une catastrophe de grande envergure.
 
Mais les causes de cette vulnérabilité aigue restent entières. Nombre de communautés de la région, au Sénégal, en Gambie, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et au nord du Nigéria et du Cameroun, font toujours face à une situation désespérante.
 
Aujourd’hui, l’Organisations des Nations Unies et les partenaires humanitaires se réunissent à Rome pour lancer une stratégie sur trois ans pour endiguer cette vulnérabilité. Voici cinq points clés pour comprendre la crise que traverse la Sahel et les efforts des organisations humanitaires et de développement pour aider la population à y faire face et à la surmonter.
 
  1. Le nombre de personnes qui ne savent pas si elles auront de quoi se nourrir au prochain repas s’est multiplié par deux en un an. Au début de l’année 2013, environ onze millions de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire. Aujourd’hui elles sont plus de 20 millions dont 2,5 millions qui ont besoin d’assistance humanitaire d’urgence pour survivre. Dans le sud-est du Niger par exemple, du fait de la sécheresse, des inondations et du conflit dans le Nigéria voisin, la population de la ville de Diffa ne peut produire suffisamment de nourriture pour subvenir à ses besoins. « Nous n’avons rien mangé depuis dix jours » se lamente Mohamed Dala. « Avant les inondations, je produisais 50 sacs de poivrons ainsi que du mais et du millet ».
  2. La sécurité alimentaire et la nutrition sont au cœur de la crise mais d’autres facteurs y contribuent. Cette année, près de cinq millions d’enfants sont en passe de souffrir de malnutrition modérée ou sévère. Dans tout le Sahel, plus 1,2 million de personnes ont fui la violence et l’insécurité, la plupart s’étant réfugié dans des pays alentours et mettent ainsi une pression additionnelle sur les ressources déjà limitées de ces pays. Ces populations sont très vulnérables aux maladies et épidémies. Du fait du manque criant d’infrastructures médicales beaucoup meurent de maladies bénignes.
  3. Il faut une nouvelle approche pour rompre ce cycle de la faim et de la vulnérabilité. La crise du Sahel est sévère mais elle n’est pas nouvelle. On ne peut plus répondre au cycle récurrent de crises par un cycle continu d’assistance humanitaire. Robert Piper, le Coordonnateur Humanitaire de l’ONU pour le Sahel s’exprimait en ces termes dès le mois de Septembre dernier : « Nous ne pouvons continuer comme cela, c’est intenable. A moins de changer notre approche, nous allons devoir venir en aide à un très grand nombre de personnes chaque année. » Cette année, l’ONU et les organismes d’aide s’engagent dans une stratégie sur trois ans pour répondre à ces défis de façon plus systématique. Les agences, expertes dans des domaines différents de l’assistance humanitaire tels que la nutrition, la santé ou l’eau et l’assainissement, ont conjointement développé des stratégies communes et complémentaires visant à répondre à la crise de façon globale.
  4. Les agences humanitaires travaillent avec les gouvernements ainsi que les acteurs du développement. L’étendue des besoins est telle qu’aucun organisme ne peut y faire face seul. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU en Septembre dernier, la communauté internationale a adopté une stratégie intégrée pour le Sahel. Celle-ci met en exergue le fait que les besoins humanitaires ne peuvent être adressés indépendamment de considérations sécuritaires et des efforts en matière de développement. Les personnes déplacées par le conflit au nord Mali ont besoin de la paix et la stabilité avant même de recevoir une assistance pour relancer leurs productions agricoles ou reconstruire leurs cliniques. Les gouvernements et les agences du développement ont pour responsabilité de s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté et de l’inégalité qui rendent les populations aussi vulnérables aux chocs externes tels que les catastrophes naturelles et les conflits.
  5. Les agences humanitaires se disent convaincues de pouvoir faire la différence. Elles ont besoin pour cela des fonds nécessaires. Cette année, les besoins financiers des quelques 117 organisations qui apportent une assistance humanitaire à des millions de personnes dans neuf pays du Sahel s’élèvent à plus de deux milliards de dollars américains.
Comment seront utilisés ces fonds? Un million de dollars permettrait aux agences de mettre en place une infrastructure de base en eau et assainissement, essentielle à la survie de 40 000 personnes au Tchad. Avec 12,5 millions, la communauté humanitaire au Burkina Faso pourrait apporter une assistance nutritionnelle et médicale à 115 000 enfants souffrant de malnutrition sévère. Pour un peu moins de dix millions, ce sont pas moins de 500 000 enfants qui pourraient retourner à l’école et recevoir une éducation de qualité au nord Mali.

Monday, January 27, 2014

Photos : projet de prise en charge de la malnutrition à Diourbel

Par ECHO et Croix Rouge Française


La malnutrition infantile est un réel problème de santé publique au Sénégal. La région de Diourbel a fait partie des zones en situation nutritionnelle critique, suite à la baisse de la production agricole 2011-2012.Grâce au soutien financier de la Direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile de l’Union européenne (DG ECHO), la Croix-Rouge sénégalaise(CRS) et la Croix-Rouge française (CRF) se sont associées aux autorités sanitaires nationales pour mettre en œuvre un projet de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère dans deux districts sanitaires de la région de Diourbel : Touba et Mbacké. Ce projet cofinancé par l’UNICEF couvre désormais tous les districts sanitaires de la région de Diourbel. Ainsi c’est 10 000 enfants de 6-59 mois souffrant de malnutrition aigüe sévère dont 500 qui ont eu des complications médicales, qui ont été pris en charge d’Août 2012 à Octobre 2013.
  
 

Friday, November 22, 2013

Prévenir la malnutrition infantile au Mali avec des distributions de compléments alimentaires


By ALIMA


Du 28 octobre au 4 novembre 2013, les équipes de Alima et de son partenaire au Mali, l’Alliance Médicale Contre le Paludisme (AMCP), ont réalisé la première distribution d’Aliments Supplémentaires Prêts à l’Emploi (ASPE) dans le district de Kangaba en partenariat avec les autorités sanitaires locales de la région de Koulikouro. Au total, 4439 enfants ont ainsi reçu une ration de 4 pots de Plumpy’doz.


Les mamans reçoivent les conseils d’utilisation et de conservation.
Chaque enfant reçoit une ration de 4 pots pour un mois © Alima / Ouologuem Sekou


Le plumpy’doz est une pâte constituée de lait en poudre et d’arachides, c’est un complément alimentaire, dont la prise quotidienne permet de satisfaire les besoins des enfants de 6 à 36 mois en micronutriments essentiels. Il a été conçu pour réduire l’incidence de la malnutrition dans des pays où l’accès à une alimentation est monotone et ne satisfait pas les besoins nutritionnels spécifiques de cette tranche d’âge. L’utilisation de suppléments nutritionnels permet une réduction de la malnutrition chronique et a un réel impact sur la diminution de la malnutrition aigüe globale.
 
« Lors de cette distribution, nous avons ciblés les enfants sains âgés de 06 à 23 mois car après la phase de l’allaitement maternel, cette tranche d’âge est la plus vulnérable en termes de mortalité et de retard de développement » commente Ouologuem Sekou, le responsable du projet Alima/AMCP dans le district. Dans cette zone, les enfants souffrent également du paludisme ; ils vont cesser de s’alimenter correctement pendant deux à trois jours, ce qui les rend encore plus vulnérables aux maladies. A l’inverse, la dénutrition les expose à des risques accrus de maladies. La prévention de la malnutrition dans sa globalité est donc essentielle pour réduire la mortalité infantile liée aux pathologies courantes comme les diarrhées et infections respiratoires.
 

Une distribution de Plumpy’doz préparée et menée avec les acteurs de santé locaux

 
En amont de la distribution, le personnel des centres de santé et du district ont été formés et associés aux campagnes de sensibilisation à travers l’identification et l’encadrement des agents de santé et relais communautaires pour mener des opérations de dépistage au porte à porte. Les enfants atteint de malnutrition ont été référés vers le centre de santé le plus proche pour une prise en charge appropriée par Alima/AMCP et l’ONG Afasso.
 
L’ensemble des accompagnants des enfants a été informé des dates de distribution du plumpy’doz et ont bénéficié de recommandations sur l’alimentation des jeunes enfants. Des messages de sensibilisation en langue locale (le malinké) ont également été diffusés à travers les radios locales. Malgré les difficultés d’accès de la zone découpée par la rive droite du fleuve Niger, en huit jours, 17 756 pots de Plumpy’doz ont été distribués.
 
« Ma petite sœur Nassira n’a pas encore 2 ans », nous explique Lala Traoré, âgée de 18 ans, lors de la distribution dans le Centre de Santé Communautaire de Habala Dougou Kenieba. « Tous les jours, elle mange du riz et d’autres aliments selon ce que la famille peut trouver. Je ne sais pas ce qu’est la malnutrition, mais j’ai bien compris que ma petite sœur devait prendre 3 cuillères à soupe des pots reçus entre les repas pour rester en bonne santé ».
 
La distribution d’ASPE cible au total 6958 enfants dans 189 villages du district de Kangaba. Appuyée par l’UNICEF, elle s’inscrit dans le cadre du programme de réduction de la mortalité infantile de la région de Koulikoro de Alima/AMCP au sud Mali. Les équipes de Alima/AMCP envisagent d’étendre cette activité à 5 autres districts de la région de Koulikouro.
 
 Pour plus d'information visitez www.alimaong.org
 

New Humanitarian Appeals Process for the Sahel

By the Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)


From 28-29 November, the Regional Humanitarian Coordinator for the Sahel (RHC) is convening governments, Humanitarian and Resident Coordinators, Cluster Coordinators, Regional Directors, NGOs, Donors, and Chairs of Regional Sector Working Groups in a workshop to plan the humanitarian response for the Sahel for next three years. Participants to the workshop will finalize the Humanitarian Needs Overview (HNO) in the Sahel and outline the Strategic Response Plan (SRP) for 2014-2016. Objectives of the workshop are three-fold: (1) to reach a shared understanding of humanitarian needs in the region; (2) to identify shared strategic objectives and indicators for a 3-year regional response strategy for the Sahel; and (3) to agree on procedures and timelines for strategic response strategies.
 
The HNO and SRP processes replace the traditional humanitarian appeals process, known as the Consolidated Appeals Process (CAP). The regional humanitarian Sahel Strategy for 2014-2016 will be launched at a high-level event in early February 2014.

For more go to http://www.unocha.org/rowca/
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Monday, October 14, 2013

Robert Piper: Une nouvelle approche pour le Sahel


Le plus haut Responsable Humanitaire dans le Sahel déclare que les gouvernements, les donateurs et les organisations humanitaires ont besoin de changer leur manière de soutenir les personnes les plus vulnérables du monde.


Pour plus d'informations sur le Sahel visitez : http://www.unocha.org/crisis/sahel
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Tuesday, September 24, 2013

UN General Assembly: 4 things you need to know


By the Office for the Coordination of Humanitarian Affairs


Dozens of heads of state along with the UN Secretary-General, Government Ministers, leaders of UN agencies and civil society and other dignitaries are gathering in New York for the 68th Session of the United Nation’s General Assembly. The annual event – a series of meetings starting on 24 September and stretching over the better part of two weeks – will see Member States discuss and debate a range of political, economic and security-related issues.
 
Each year, OCHA and its partners take the opportunity to highlight key areas of humanitarian concern, and to advocate on behalf of people in crisis for solutions and support.
 
Here are four key humanitarian issues that OCHA will be focusing on during the 2013 General Assembly.
 
Each year during the UN General Assembly, OCHA and
its partners highlight key areas of humanitarian concern,
taking the opportunity to advocate on behalf of people in crisis
for solutions and support. Credit: UN
1. The humanitarian crisis in Syria must not be overshadowed by the political debate. The conflict in Syria and the use of chemical weapons are likely to continue to dominate discussions over the coming days. Our hope is that this does not detract attention from the country’s severe humanitarian crisis. Some 7 million Syrians are in need of humanitarian support, with more than 2 million having fled the country.
 
UN Humanitarian Chief Valerie Amos has issued similar calls throughout the crisis (including in an opinion piece published at the beginning of September, at the re-launch of the Syria humanitarian appeal in June, and in a statement to the UN Security Coucil in April). On Tuesday 24 September, she will be taking part in a UK-organized High-Level Meeting on Syria.
 
“At the moment we are talking about the whole chemical weapons issue, it is important that that is addressed (and) it is important that we maintain the pressure to get a political solution,” said Ms Amos, in an interview that will be published later today. “But (the) humanitarian issues and the human rights abuses that are really spiralling out of control inside Syria – we need our political leaders to address those as well.”
 
2. We will urge Member States to do what they can to reverse the deteriorating situation in the Central African Republic (CAR). Every single person in CAR has been affected by their country’s descent into insecurity, violence and despair. Since December 2012, 250,000 people have been forced to flee their homes and a further 60,000 have left the country all together.
 
Persistent insecurity has severely hampered the ability of humanitarian organizations to reach those most in need. Earlier this month, two aid workers with the French NGO ACTED were killed north of the capital of Bangui.
 
On Wednesday 25 September, Ms. Amos and Kristalina Georgieva, the EU Commissioner for Humanitarian Affairs, will chair a High-Level Event that will focus on the situation in CAR. Ms. Amos and Ms. Georgieva visited CAR earlier this year.
 
“We were both shocked by what we saw but felt that there was a very real opportunity (…) for the international community to really make a difference,” said Ms. Amos. “If they would just focus on the Central African Republic and think about the resources required – the support required to begin to build the institutions in the country – and to give much needed financial support to the many organizations operating on the ground.”
 
“So this meeting (will) I hope be an opportunity for that to happen.”
 
3. We will celebrate a new generation of African Humanitarian Champions. Later on Wednesday 25, OCHA will co-host an event with the African Union to celebrate African Humanitarian Champions. The event will highlight the rise of a new approach towards humanitarian intervention in Africa – an approach driven by African governments and civil society, that places increased emphasis on building resilience, rather than addressing needs in the short term.
 
The event will be an opportunity for African governments and private sector representatives to show how they are addressing humanitarian needs, and to convey the changing narrative about Africa’s response to humanitarian situations.
 
4. We will emphasize that building resilience should be at the heart of our support to the countries of the Sahel. People in the Sahel – a region that stretches across nine Saharan countries – are some of the most vulnerable people in the world today. They face food insecurity and malnutrition, health crises, natural disasters and, increasingly, insecurity and violence.
 
On Thursday 26 September the Secretary-General will convene a meeting on the Sahel, which is expected to endorse a new, integrated strategy for the region. One of the three ‘pillars’ of this new strategy is Resilience – the idea that humanitarian and developments efforts should focus on addressing the chronic and structural causes of vulnerability. This approach is already at the heart of much of the work of humanitarian agencies in the Sahel.
 
Ahead of the event, we will feature an interview with Robert Piper, the regional Humanitarian Coordinator for the Sahel.
 
For more go to www.unocha.org

Monday, July 29, 2013

Community-based treatment for malnutrition earns praise in northern Nigeria


By Roar Bakke Sorenson, UNICEF


 
More than a half million children in northern Nigeria have been treated for malnutrition with peanut paste provided by UNICEF. Now villagers refer to the old Hausa kings of West Africa when speaking of the well-being of children, calling them the ‘Children of the King’.
 
KIYAWE, Nigeria, 23 July 2013 – Nigeria’s rates of childhood stunting and wasting are among the highest in the world, particularly in the north, where the country reaches into the Sahel region. In many cases these conditions can be life threatening if not treated properly.
 
In 2009, in collaboration with the Nigerian Government, UNICEF started a pilot project based on research recommending treatment of malnourished children in their home communities, rather than in far-off hospitals or health clinics, a treatment that often comes with an enormous cost for the family.
 
A baby is tested for malnutrition at the health centre. Credit: UNICEF
 
Fatima Yashia is one of the mothers who brought her child, 22-month-old Osman, to the Katanga primary health care centre for treatment. Osman is one of more than 500,000 children who have been through the programme in northern Nigeria in the last five years. Eating ready-to-use therapeutic food over a period of eight weeks, children are able to recover quickly from malnutrition.
 
The Community Management of Acute Malnutrition programme treats children at a decentralized outpatient therapeutic site. There, the mother and child are weighed, and the children are measured and checked for medical complications. Those with severe acute malnutrition are given a therapeutic peanut paste and vitamins. Mothers receive enough supplies to take home for a week and are told to return every week for the next two months.
 
UNICEF supports 495 health centres in 11 states in northern Nigeria.
 
“Even before I came here, I praised what they were doing, and now when I’m receiving, I am still grateful,” Ms. Yashia says. “Many people from the towns and villages praise this programme, and villagers call those children ‘the children of the king’ because they all look so very healthy. And even I received this for my child today, and I am happy. I want to thank God and the Government for this initiative.”
 
For more go to www.unicef.org

 

Monday, July 22, 2013

 

Mieux produire pour mieux vivre


Par World Vision Mali



A Barakolombougou, un village situé à une centaine de kilomètres de Bamako, les communautés espèrent récolter en abondance cette année. Leur espoir n’est pas seulement fondé sur la quantité de pluie, mais elles comptent sur la fiabilité des terres qu’elles ont apprêtées suivant des techniques de régénération naturelle assistée et de préservation de sols récemment acquises grâce à l’appui de World Vision.

« Avec une bonne pluviométrie, nous sommes certains de récolter abondamment cette année, et peut être même plus que nous n’aurions besoin pour notre nourriture », dit Fragnan Coulibaly, un sexagénaire et président du comité villageois pour la pratique de la régénération naturelle assistée, le FMNR (Farmer managed natural regeneration).

Après quelques séances de formation, les communautés ont réalisé que les déficits agricoles de ces dernières années n’étaient pas seulement liés à l’insuffisance des pluies, mais aussi à la gestion qu’elles font de leurs terres.

C’est ainsi que pour contribuer dans la recherche d’une solution durable à l’insécurité alimentaire quasi récurrente qui maintient les communautés rurales dans une situation de vulnérabilité permanente, World Vision a choisi la résilience pour rendre les communautés autonomes et responsables de leur devenir.

Grâce à l’appui du Gouvernement du Royaume Uni, l’organisation a mis en place un projet de résilience pour promouvoir la gestion communautaire des ressources à travers la régénération naturelle assistée et la préservation des sols par des techniques de lutte contre l’érosion tels que le cordon pierreux ou la technique du Zai pour retenir l’eau et aussi l’élaboration du compost qui augmente naturellement et considérablement la production agricole.

Quant à Mahamane Sanogo, Coordinateur du projet et Ingénieur agro-forestier « les communautés ont accueilli ces techniques avec un vif intérêt, car juste après la démonstration plusieurs personnes ont déjà commencé à pratiquer les techniques apprises dans leurs champs, ce qui nous laisse croire que d’ici peu, les paysans eux-mêmes pourraient répliquer les connaissances acquises aux communautés avoisinantes. »
 
Pour plus d'informations visitez www.wvi.org

Thursday, July 18, 2013

Tackling hunger in the Sahel: the challenge of resilience

 

By Technical Cooperation and Development



Food crisis, drought, chronic hunger, rising food prices: the Sahel region continues yet again to suffer from recurrent food and nutrition crises. After 2005 and 2010, the populations of the Sahel region have had to face yet another crisis in 2012, following a disastrous agricultural season in 2011. The succession of droughts leads to inevitable negative consequences for the capacities of millions of people to meet their essential food needs in the Sahel region of West and Central Africa: drought leads to a reduction in agricultural production and rising food prices on consumption markets which affects the most vulnerable households that are highly impacted by the rise in commodity prices.
 
The food crisis of 2012 in the Sahel, in Niger, Chad, Sudan as well as Mali, Mauritania and Senegal, considerably deteriorated the food security situation of some 18 million people and led to a rise in mortality for undernourished children. At the height of the crisis in mid-2012, certain areas of Mauritania, North Mali and the Sahel region in Chad were faced with “extreme” food insecurity, the level before “famine”, while many other areas were considered to be in “critical” situations.
 
A major crisis has nevertheless been avoided thanks to humanitarian actors’ mobilisation through emergency interventions. However, despite a good rainy season and a relatively good agricultural and pastoral 2012/2013 season, the negative effects of the food crisis in the Sahel in 2012 are still being felt and lead to difficult access to food and necessary nutriments for the vulnerable populations, especially during the lean period, the time between the stock depletion and the following crop.
 

A chronic and structural food crisis

 
The Sahel is facing chronic food insecurity and high malnutrition levels, even during good agricultural seasons. In Chad, even though the production levels rose by 91% since the previous year, 2.1 million people are suffering from food insecurity, including 1.5 million in the Sahel region. In the most affected regions such as the Batha region, over 50% of the population cannot cover their daily basic food needs. In Mali, 2 million people are suffering from food insecurity and the maternal and child mortality rate is one of the highest in the world (13th country out of 136).
 
The series of crises is a first factor of chronic vulnerability for households in the Sahel region. The frequent food and nutritional crises do not allow vulnerable populations to have enough time to recover and thus contribute to a progressive erosion of their livelihoods. On top of these recurrent food crises, other external shocks also contribute to the reduction of the populations’ resistance capacities. The combination of climate, sanitation, social or economic factors such as the lack of basic infrastructure or services can explain the continued food insecurity that reigns in the Sahel region.
 
Political instability in the region (political crises, conflict, violence, population displacement, refugees, etc.) also contribute to render the security and humanitarian situation more complicated and to reduce the possibility to set up long-term solutions.
 
Douentza Mali (OCHA Mali)
 
 
These structural and cyclical factors led to the worsening of the general food and nutrition situation for the populations in the region in 2012, whose livelihoods are eroded, and who have to then turn to self-destructive survival methods such as debt, selling their productive assets such as livestock, reducing their daily food intake, consuming poorer seeds or foods, etc. These irreversible methods also impede on the populations’ capacity to recover and prepare for a future crisis.
 
Emergency responses help to tackle the effect of a cyclical crisis, and at best to avoid a major catastrophe by bringing short term responses (so-called quick impact projects) to the vital needs of the populations: food distributions or coupons, money transfers, protection of their productive assets, general cash distributions, food fairs, nutrition, as well as water, hygiene and sanitation interventions. However, it is neither sustainable nor desirable to bring an immediate response, with the risk of creating a dependency towards this type of aid.
 

Insufficient emergency responses: a mitigated assessment

 
Nowadays, the necessity to address the deep, structural causes of malnutrition and food insecurity in a multi-sector and sustainable framework, and not only in terms of emergency responses, lies in the ethos but also in real commitment. Structural development programmes have to be set up to enable the most vulnerable populations to resist to shocks and crises. Fostering resilience is also a way to facilitate long-term development.
 
Programmes that link humanitarian emergency relief and development have become scarce and difficult to implement, especially because of the restrictions imposed by certain donors with regards to the financing that limits the timeframe and ambition of the programmes, and thus the possibility of a sustainable response to a crisis.
 
Nevertheless, if situations such as the food crisis in the Sahel in 2012 allow decision-makers and donors to respond to such crises, they are also an opportunity to raise the awareness of these international actors to chronic food vulnerability situations. They also encourage using sustainable response mechanisms, by putting forward efficiency, relevance and the impact of the long-term development programmes to support populations in terms of productive capacities and resilience.
Addressing the causes of chronic vulnerability in order to reinforce resilience capacities
Responding to food and nutritional crises in a sustainable way underlines the need to tackle the structural causes of malnutrition and food insecurity in the area, as well as to assist populations in terms of their capacities to to deal with chronic stress (climate hazards, hunger gaps) and to shocks (food crises, armed conflicts, refugee influx), that are inevitable for some cases and are intrinsically linked to the recurrent drought in the region.
 
The objective is to foresee and prepare for these crises beforehand, to reduce their impact for the most vulnerable communities and to foster recovery after external shocks, by limiting the effects of food crises in the short and middle term in terms of health, income, means, development opportunities and household safety.
 
The response must be multi-sector and sustainable by focusing on a response to crumbling livelihoods, community development (rehabilitating infrastructure to relieve them from isolation, setting up and ensuring access to markets, creating groups of food farmers and providing storage buildings or managing natural resources, etc) and to foster infrastructure, and individual and collective capacities in terms of water, sanitation, health, education, etc. (strengthening the health system’s human and institutional capacities, improving access to water by building wells and increasing the network as well as building adapted infrastructure, etc).
 
This integrated approach includes improving food security (agriculture support, provision of seeds, tools and agricultural inputs, improving farming techniques, irrigation, diversification of livelihoods, livestock support and recapitalisation, distribution of fodder during the pastoral lean period, animal health, improved breeding techniques, etc..), supporting households’ economic recovery after a shock (for reconstruction / recapitalisation of livelihoods while avoiding the use of destructive survival strategies), the contribution to the fight against malnutrition (prevention, screening and management of acute malnutrition, sensitisation to good nutrition and hygiene practices and distribution of hygiene kits, support to health centres to improve the quality of the management of malnutrition and access to healthcare, etc..).
 
Resilience is the ability of people to emerge stronger from a crisis situation, or at least without being weakened by a crisis. Being resilient also means to be able to analyze one’s own vulnerability and adapt to a disturbed context (post-crisis). To do so, people must be familiar with the environment and the elements that could impact the future on a daily basis (by knowledge of past crises and recurrent crises). This requires the establishment of monitoring systems for disaster risk reduction and early warning systems to foresee crises that might occur with ad hoc mechanisms, but especially in the long term.
 

Financing to tackle resilience

 
The Sahel is now in a recovery phase whose outcome will determine the ability of people to cope with shocks created by a difficult environment and climate events that regularly hit the area. Allowing the implementation of programmes to promote resilience among the most vulnerable populations also requires an adaptation from the donors in the management of funds. This is an essential requirement to break the cycle of recurring food crises in the Sahel. We have to make this choice today to contain a predictable humanitarian disaster.

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Tuesday, July 16, 2013

108 millions de dollars pour répondre aux besoins des plus vulnérables en Mauritanie

Par Zahra Cheikh Malainine, OCHA Mauritanie



La communauté humanitaire de la Mauritanie a procédé à la revue à mi-parcours de l’appel consolidé 2013. Grâce à un travail  conjoint de recadrage stratégique autour des communautés affectées, la requête pour répondre aux besoins des plus vulnérables est passée de 180 millions à 108 millions de dollars.


A l’instar des autres pays du Sahel, la Mauritanie se remet toujours de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 causée par une combinaison de facteurs mêlant sécheresse, insuffisance des pluies, mauvaises récoltes et hausse des prix des denrées alimentaires.  Cette crise avait mis près d’un million de mauritaniens dans une situation d'insécurité alimentaire.
 
Crédit : PAM

C’est dans ce contexte que  la Mauritanie a lancé en novembre 2012 un processus d’appel consolidé (CAP) pour 2013 d’un montant initial de 180 millions de dollars afin de faire face aux effets persistants de la crise alimentaire et nutritionnelle et aux besoins croissants des réfugiés maliens.

Malgré une pluviométrie satisfaisante et une bonne récolte en 2012, près de 800 000  personnes seraient toujours en situation d’insécurité alimentaire en 2013. En dépit d’une relative amélioration de la prévalence de l’insécurité alimentaire en zone rurale, de nouvelles poches de vulnérabilité apparaissent en zone urbaine et au nord du pays jusque-là épargnées.
 
Par ailleurs, l’afflux des réfugiés maliens vers la Mauritanie s’est accentué depuis l’intervention militaire au Nord Mali en janvier 2013 pour atteindre près de 75 500 personnes. Cette présence des réfugiés  dans le camp de Mberra, au sud-est du pays,  constitue  une pression supplémentaire à la fois sur les communautés d’accueil, fortement vulnérables et démunies, et sur l’environnement.
 
Intersos / Espace Amis des enfants - Camp de Mberra. Mauritanie
 
A mi-parcours et conformément aux critères globaux, il incombait aux acteurs humanitaires de procéder à une évaluation approfondie des progrès accomplis, d’analyser les éventuels changements contextuels et de décider, ensemble, du maintien ou de la révision de la stratégie adoptée six mois auparavant.
 
Les efforts entrepris collectivement par l’ensemble de la communauté humanitaire, au travers d’ateliers de travail et de différentes réunions facilitées par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), ont permis de dresser un état des lieux fidèle de la situation humanitaire en Mauritanie.  Ces travaux ont conclu que la Mauritanie continue aujourd’hui de subir les effets d’une crise multidimensionnelle à la fois alimentaire et nutritionnelle et de réfugiés. L’évolution de certains facteurs tant internes (période de soudure, fluctuation des prix des denrées alimentaires de base, baisse des revenus des ménages)  qu’externes (afflux de réfugiés maliens) maintient un niveau de vulnérabilité élevé parmi les populations affectées. 
 
Pour répondre efficacement aux besoins de ces populations affectées, il a été décidé de maintenir la stratégie préconisée en novembre 2012. Néanmoins, dans un souci de crédibilité tant à l’égard des bailleurs que des bénéficiaires et pour une meilleure appréhension des défis à relever dans le temps imparti, un effort de recadrage de l’appel, en termes de cibles mais également de zones prioritaires,  autour des projets les plus pertinents, a été effectué. Cette nouvelle approche a permis de réduire le montant requis à la mise en œuvre desdits projets passant de 180 millions à 108 millions  à mi-parcours.
 
A ce jour, 50 millions de dollars sur les 108 millions requis ont été mobilisés pour répondre aux besoins de  centaines de milliers de personnes vulnérables en Mauritanie. Malgré la générosité de certains bailleurs  et leur promptitude à répondre à l’appel de la Mauritanie, les ressources octroyées  ne permettent pas de couvrir l’ensemble des besoins des populations vulnérables. Si les financements ne sont pas fournis en temps opportun et de manière durable, la transition de la phase d’urgence aigue à une phase de relèvement risque d’être compromise.
 
Le CAP 2013 pour la Mauritanie regroupe 103 projets de 38 Organisations différentes (ONG Nationales et Internationales et Agences des Nations-Unies) et a 3  objectifs principaux :
 
  1. Soutenir les communautés mauritaniennes vulnérables affectées par les effets de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 et les communautés hôtes.
  2. Poursuivre et renforcer les activités de protection et d’assistance destinées aux réfugiés maliens.
  3. Réduire la mortalité et la morbidité liée aux épidémies et les effets néfastes liés aux inondations et autres catastrophes naturelles.
 
 

Tuesday, July 9, 2013

Crisis leads to unexpected opportunities for displaced children in Mali


By Alex Duval Smith


The conflict in northern Mali may have changed the lives of Fatoumata and Djeneba Touré forever – for the better.

The two girls, ages 5 and 3, are among 527,000 people who have been displaced by the crisis in northern Mali, according to the United Nations Office for Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA). They have lost businesses, harvests and even their homes. Many are living in refugee camps in neighbouring countries, primarily Burkina Faso, Mauritania and Niger. But the majority are from families like the Tourés – enduring cramped conditions while living with relatives or in rented accommodation in central and southern Mali. Most of the people displaced are women and children.

Life was straightforward in their hometown of Niafunké, near Timbuktu. “We lived in a house with a sheep, a goat and a horse – a white horse,” says Fatoumata.

For Malian children displaced by crisis, early learning centres provide
a chance to learn – and to heal.

In April 2012, the family was forced to flee when fighting broke out between the army and separatist rebels. Their house faced a military camp. “Men with guns jumped over the wall [into our yard], and they made a noise, ‘boom, boom’,” says Fatoumata.

Integrated Learning


Set up under a straw roof in the playground of Siribala community pre-school,
this early learning center is one of 18 in Mali and acommodates 60 pupils.
A year later, despite their parents’ financial hardships brought on by displacement, Fatoumata and Djeneba are enjoying life as they rarely did before. Every morning, they put on pink tunics and set off for an early learning centre here in the Ségou region of south-central Mali.

The centre was funded by UNICEF and built by partner NGO Plan Mali. Set up under a straw roof in the playground of Siribala community pre-school, it is one of 18 such centres in Mali and acommodates 60 pupils.

Integration with the host community is a primary objective, so two-thirds of the pupils are displaced children, while the rest are local, including six with physical or mental disabilities. Attendance is free, and everyone receives a mid-morning bowl of porridge – a real benefit in a country where kindergarten is a costly luxury generally reserved for children of urban professional families.
The school's director, Kadiatou Sylla, says it’s clear that hosting the early learning centre has been the right move. “These children are really traumatized,” she says. “Often, if you make a noise near the displaced children, they don't like it. They run away.”

One teacher notes that she has seen displaced children run and hide when they see a plane in the sky.

Addressing needs


Educational games provided by UNICEF are a big attraction for the pupils. There is singing and clapping, and the current focus is on learning the names of animals. To ensure that the children’s full range of needs is addressed, the centre's three teachers – all local mothers – have been trained to identify signs of trauma and to address these issues through playing games.

Children receive a free meal at the early learning centre, an added incentive
for parents to send them there. Teachers are also trained in spotting
signs of malnutrition
Accountant Aliou Sidibé, the grandfather of Fatoumata and Djeneba, hosts the girls at his home in Siribala, and he welcomes the early learning centre.

“It is quite something for these girls from Niafunké,” he says. “Not only are they experiencing education at an early age, which they would not have been able to do in the north, but they are meeting local children, and their trauma is being addressed.”

He notices how his grand daughters have suffered. “I have seen them have nightmares and jump out of bed at night. Their mother also has been affected and is not best-placed to support them, because she has become overprotective,” he says.

Extraordinary opportunity


UNICEF Education Officer Souleymane Traoré has helped set up 10 early learning centres, and he sees them as an enormous success. “We had worked on an estimate of 50 children per centre, but in some of them up to 75 children are attending,” he says. “Not only do they receive a meal, which acts as an incentive for parents to send them there, but we have provided the teachers with training in spotting the signs of malnutrition, so we are closing a gap there.”

He believes that for girls like Djeneba and Fatoumata, attending an early learning centre can be a life-changer.

“In the northern Malian context, where early marriage remains a reality for girls, this chance for them to be awakened to education is an extraordinary opportunity,” Mr. Traoré says. “It could well impact positively on their parents’ decisions for them in the coming years.”

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Thursday, June 6, 2013

Une petite fille souffrant de malnutrition, un an après


From CARE



En 2012, les membres de l'équipe de CARE rencontraient au Niger Firdaoussou, une petite fille d'un an, sévèrement sous alimentée. Firdaoussou a alors bénéficié du programme d'urgences mené par CARE lors de la grave crise alimentaire qui a touché le pays. Découvrez le témoignage de sa mère un an après.

« Ma fille revient de loin ... »



2013 / CARE / Niandou Ibrahim

« Ma fille revient de loin... Un vrai miracle » ne cesse de répéter Adama Issaka en cajolant Firdaoussou.
 
Firdaoussou a maintenant deux ans et elle revient effectivement de loin. De très loin même. Elle a 24 mois et a passé la moitié de sa vie à lutter contre la mort. Une victoire contre la faim qui est fêtée chaque jour avec sa mère dans une émouvante complicité, pleine de sourires, de clins d'œil, et de gestes de tendresse.
 
Firdaoussou est née en mai 2011 dans le village de Bongoukoirey, dans la région de Tillabery. Les 10 premiers mois de sa vie, nourrie au sein par sa mère, la petite fille grandit normalement. Son père, lui, passe la plupart du temps en Côte d'Ivoire. En mars 2012, Firdaoussou commence à souffrir de malnutrition.
 
« Un grand nombre d'enfants tombaient malade, dépérissaient, mourraient. J'ai désespéré un moment. Vers le mois d'août, je pensais que Firdaoussou allait mourir... elle avait tellement maigri », se souvient Adama avec tristesse.


8 mois sans réserves alimentaires


En mars 2012, une déclaration conjointe du Gouvernement nigérien, de l'OCHA (bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU) et d'ONG internationales tirait ainsi la sonnette d'alarme :
 
« La situation des populations, en particulier des femmes et des enfants, se détériore rapidement.... La combinaison d'un ensemble de facteurs - déficits agricole et fourrager de la saison dernière, flambée des prix des denrées alimentaires de base, baisse de la valeur du bétail et niveaux élevés d'endettement des ménages suite aux crises précédentes, a considérablement affaibli les revenus et l'accès à la nourriture de nombreuses familles. Pour ces personnes, la période de soudure a déjà commencé : elles n'ont plus de réserves alimentaires jusqu'à la prochaine récolte prévue en octobre. »



Renforcer les capacités de résilience sur le long terme face aux épisodes chroniques d'insécurité alimentaire



2013 / CARE / Niandou Ibrahim
 
Dans le village de Bongoukoirey, presque toutes les femmes dont les enfants souffraient de la malnutrition n'étaient pas membres du réseau des femmes « Mata Masu Dubara ». Ce groupe de 99 femmes a été créé il y a plusieurs années, avec l'appui de CARE, pour renforcer leur résilience vis-à-vis des aléas climatiques.
 
Ainsi, à travers ces Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC) qui facilitent le développement d'activités génératrices de revenus, ces femmes ont mis en place un grenier à grains pour prévenir les ruptures de stocks survenant chaque année entre mars et septembre. Elles ont également aménagé des jardins potagers collectifs pour améliorer la nutrition des enfants.

 

Les mamans lumières, une approche nutritionnelle sur base communautaire


Une vingtaine de femmes référentes dans leurs communautés ont également été formées au dépistage de la malnutrition et à la prévention de la malnutrition maternelle et infantile (allaitement, prévention des carences, prévention sanitaire, soins de santé aux enfants ou aux femmes enceintes et allaitantes).
 
« Ces femmes, ces mamans lumière comme nous les appelons, sont également formées aux techniques d'animation afin qu'elles puissent mener ensuite des groupes de discussions dans leur communauté. Elles ont ainsi multiplié les séances de démonstrations culinaires pour expliquer aux autres mères du village quel type de recettes favorise la récupération nutritionnelle, notamment des enfants en bas âge », explique Hervé Bonino, responsable Programmes Sahel/Afrique de l'Ouest de CARE France.
 
Ces foyers d'apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle (FARN) ontété développés par CARE au Niger depuis 2001 pour prévenir et réduire les prévalences de malnutrition aigüe à travers la prise en charge non médicale de la malnutrition sur base communautaire.
 
« Je n'ai jamais raté une de ces séances du FARN. Et ça se voit », explique Adama en regardant intensément Firdaoussou.

Une belle histoire de solidarité. Une histoire d'auto-réponse communautaire digne et efficace au problème récurrent d'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
 
« L'approche communautaire développée par CARE mettant en œuvre des projets intégrés combinant la capacité de réponse sectorielle - ici les FARN - et l'autonomisation des femmes - à travers les AVEC - permet de renforcer les capacités de résilience des communautés bénéficiaires sur le long terme face à des chocs alimentaires sévères », conclut Hervé Bonino.

L'histoire d'Adama et de Firdaoussou n'est qu'un exemple de nombreuses vies sauvées à travers le projet « Maman Lumière ».

 Pour plus d'informations visitez www.care.org

Thursday, May 23, 2013

Sahel: Millions need long-term support


By the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)



The UN’s senior humanitarian representative in the Sahel region of West Africa has called on the international community to maintain its commitment to millions of people who face another year threatened by malnutrition, displacement, conflict and high food prices.

 
Speaking at a press briefing in Geneva, Regional Humanitarian Coordinator for the Sahel and Assistant Secretary-General Robert Piper said that the region remained in crisis, even though the response to last year’s food crisis was “fast and substantial”.

“A lot of things went right in 2012 despite the scale of the challenges,” he said. “The temptation going into 2013 was to breathe a sigh of relief and take the foot off the humanitarian accelerator.
 “(But) we can’t take a year off just yet. The Sahel is still in crisis as a region.”


Over 10 million need food


A range of factors have left an estimated 10.3 million people in need of food assistance across the region. Many communities are still reeling from last year’s food crisis, which came less than two years after the previous one. Cereal prices remain high, exacerbated by floods in northern Nigeria (an area that produces 50 per cent of the Sahel’s cereals) as well as insecurity in Nigeria and Mali.

This insecurity and flooding have meant that pastoralists in Chad and Niger are cut off from Nigerian livestock markets, making it difficult for them to sell their cattle at the prices they need to make a living. Finally, continued Piper, many people need assistance because of the very deep nature of their vulnerability.

“We need to recognize that one reasonable agricultural season will not reverse the levels of acute vulnerability in the region,” he said. “Vulnerable households affected by cycles of ever-frequent crises don’t need much of a push to go under the emergency line.”


Funding thwarts efforts to tackle root causes of vulnerability


For 2013, UN agencies and their humanitarian partners have appealed for US$1.7 billion to help them support communities in the nine countries that make up the Sahel. To date, $473 million – about 28 per cent of what is needed – has been received.

“2013 is not the year to reduce our commitments to the Sahel,” said Piper. He noted that the type of funding received was limiting the ability of agencies to respond effectively to the crisis.

Forty-three per cent of the funding that has been received has been directed towards short-term food aid. While this has ensured that 1.2 million people across the region received food assistance in the first two months of 2013, it also meant that aid agencies were constrained in their ability to address the root causes of vulnerability.

“The resources that are being received are slanted to particular sectors,” Piper said. “They do not allow us to tackle the root causes of vulnerability in the Sahel.”

For example, agricultural projects that are designed to help communities build resilience against disasters and break the cycle of aid dependence have received only five per cent of the financial support they need. Only 108,000 of the estimated 5.9 million farmers in need received seeds ahead of the May 2013 planting season, meaning that many millions may face a third year of crisis in 2014.

“Last year’s response to the food crisis was extraordinarily good,” said Piper. “(But) we need to learn from this success. Our record for 2013 looks less promising but it’s not too late.”

The need for greater investment in addressing the root causes of vulnerability will be a major focus of the Fourth Session of the Global Platform for Disaster Risk Reduction that is being held in Geneva this week. This event will see governments, the UN and the wider humanitarian and development communities continue to explore the global framework for reducing disaster risk. It comes on the heels of a new report from the UN Office for Disaster Risk Reduction (UNISDR) that warned that direct losses from disasters have been underestimated by at least 50 per cent, and have cost the global economy in the range of $2.5 trillion since the start of this century alone.
 
 
The need for greater investment in addressing the root causes of vulnerability will be a major focus of the Fourth Session of the Global Platform for Disaster Risk Reduction that is being held in Geneva this week. This event will see governments, the UN and the wider humanitarian and development communities continue to explore the global framework for reducing disaster risk. It comes on the heels of a new report from the UN Office for Disaster Risk Reduction (UNISDR) that warned that direct losses from disasters have been underestimated by at least 50 per cent, and have cost the global economy in the range of $2.5 trillion since the start of this century alone.

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Thursday, May 16, 2013

Rapport malnutrition 2013


Par l'Unicef




Un nouveau rapport de l'Unicef révèle le lourd tribut que payent les enfants du monde à la malnutrition. Un enfant de moins de 5 ans sur quatre souffre d'un retard de croissance, ce qui a des conséquences lourdes sur la santé, mais aussi sur tout le développement des pays concernés. Des solutions simples et efficaces, mises en oeuvre par l'Unicef, ses partenaires et les Etats, existent. Et participent ainsi à la lutte contre la pauvreté.





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Monday, May 13, 2013

Local factory provides home-grown response to malnutrition in the Niger

By Bob Coen, UNICEF

 
A new report by UNICEF reveals the high prevalence of stunting in children under 5, but also outlines the tremendous opportunities that exist to make it a problem of the past. A factory in Niamey is transforming the way the Niger responds to the threat of malnutrition. It is also transforming the local economy.



In just five years, the company has been able to provide
100 per cent of the country’s ready-to-use therapeutic food.
In 2012, that food treated 370,000 children.
A few hundred metres from the banks of the mighty Niger River, where the routines of fishers and farmers continue as they have for centuries, a modest factory is transforming how this West African nation responds to the threat of malnutrition.
 
Societé Transformation d’Alimentaire (STA) is a wholly owned and operated Nigerien enterprise in the nation’s capital, Niamey. Within the walls of its plant, personnel work shifts on a gleaming, high-tech assembly line. They turn out carton after carton of a peanut-based ready-to-use therapeutic food, the go-to product for treating severe acute malnutrition in children.
 

Response to multiple food crises

 
Since 2005, the Niger has experienced several serious food crises, which have threatened hundreds of thousands of children with severe acute malnutrition. In 2006, UNICEF decided to enter into a unique partnership with the still-fledging STA to help it develop its capacity to manufacture ready-to-use foods locally. In just five years, the company has been able to provide 100 per cent of the country’s ready-to-use food; in 2012, STA delivered 2,800 tonnes of the food, which treated 370,000 children.
 
“[Ready-to-use-foods] have brought about a real revolution in the treatment of children suffering from malnutrition because these are products that meet international standards and the needs of children,” says UNICEF Niger Deputy Representative Isselmou Boukhary. “They are also extremely easy to use in the health centres, and especially at home, which is important in a country like Niger.”
 
“We are very happy about this collaboration,” says STA Deputy General Manager Ismael Barmou, watching trucks being loaded with cartons of the food to be taken to the UNICEF central warehouse. “One of the things we’re most proud of is to be able to be competitive in the international market. So, it’s a win and win partnership, especially for the end use, which are the kids in Niger that are in need of nutritional solutions.”
 

“Soon he will be running”

 
Women grind peanuts in Tchadoua. These locally farmed peanuts
are the main ingredient of ready-to-use therapeutic food,
which is produced by UNICEF partner Societé
Transformation d’Alimentaire
Some 700 km from the factory, Nana Hassia has reported to her local health centre with her 20-month-old son Hassan, who is recovering from severe acute malnutrition. A health worker carefully weighs and measures the boy. Ms. Hassia is given a week’s supply of the ready-to-use food, which she will use to treat Hassan at home.
 
With five other children to care for, Ms. Hassia says, “It’s a big advantage for me to be able to treat my child from home and not have to keep him at the health centre.”
 
Once home, all she needs to do is to tear open the sachet of paste for Hassan, which he quickly and eagerly devours. The food is given five times a day.
 
The results are nothing short of remarkable. In a matter of days, most children are already gaining weight and strength. “I’m so happy,” says Ms. Hassia, as she feeds Hassan. “I can see my child getting stronger, and soon he will be running.”
 

Supplies when and where they are needed

 
In order for ready-to-use food to be available to mothers like Ms. Hassia when they arrive for their weekly appointments at health centres, it is essential that there be a reliable supply chain of the product – a reason that having a local supplier is so important. “It makes our supply chain much more efficient and easier to manage,” explains UNICEF Niger Supply and Procurement Manager Stephane Arnaud.
 
Before the partnership with STA, UNICEF imported large shipments of the food via the neighbouring port of Lomé, Togo, which would require months of planning. Getting the product from the STA factory to the more than 900 health centres around the Niger is much simpler, says Mr. Arnaud. “Having it locally, I can reduce my costs of warehousing – and it’s also much easier to manage for the shelf life of the product.”
 

Benefit to the local economy

 
The UNICEF–STA partnership has also had a positive impact on the local economy.  The company employs more than 100 people in its manufacturing plant, as well as scores of women at an adjoining facility who inspect and clean the peanuts by hand.  At agricultural markets in the various farming centres around the country, wholesalers can purchase sacks of peanuts directly from farmers. Hundreds of other people are employed as peanut shredders.
 
“I’m really happy and also proud to know that there’s a company here in Niger that is using peanuts to make this special food for children,” says peanut farmer Hassan Nomao.
 
“I’m happy because I know that these peanuts are going to help save a lot of children.”
 
Pour plus visitez www.unicef.org
 

Monday, May 6, 2013

Burkina Faso : la crise oubliée


Par Héloïs Ellien, Croix Rouge Française


 
Au Burkina Faso comme dans de nombreux pays sahéliens, l’hivernage s’annonce au gré des premières pluies chaudes que l’harmattan vient balayer dans un tourbillon de poussière qu’il suspend pour quelques mois au ciel, où s’accrochent les espoirs et les craintes des Burkinabè.

Espoirs de voir les pluies cesser pour ne pas avoir à compter par centaines les victimes des inondations. Craintes de n’en recevoir que trop peu et subir une des pires crises alimentaires de l’histoire du pays… Depuis quelques années, le Burkina semble polariser les conséquences directes ou indirectes des drames que subit l’Afrique de l’Ouest. Un poids difficile à porter pour ce petit pays enclavé.

De la crise alimentaire à l’afflux de réfugiés


Ils sont des dizaines de milliers à avoir fui les violences et traversé la frontière qui mène du Mali au Burkina Faso. Et leur nombre n’a fait qu’augmenter. A l’image de la mosaïque des communautés qui peuplent habituellement le Nord Mali, ces réfugiés sont Tamasheks, Touaregs, Bellas ou encore Peuls. Avant d’être transférés dans les cinq camps de réfugiés que compte aujourd’hui le Burkina, ils ont d’abord été accueillis dans des camps de fortune. Comme souvent dans un pays qu’une crise humanitaire vient frapper de plein fouet et avant même que l’aide internationale ne se mobilise, peu d’acteurs étaient présents pour assurer l’acheminement d’un minimum d’aide et de soutien. La Croix-Rouge Burkinabè (CRBF) était de ceux-là. Depuis plus d’un an maintenant, les différentes branches de la CRBF sont sans cesse sollicitées, aussi bien par les autorités nationales que par les acteurs internationaux, pour les distributions de biens de première nécessité, la construction d’abris, l’accès à l’eau et à l’assainissement, etc. Les volontaires répartis sur tout le territoire, comme les personnels du siège central, sont actifs sur tous les fronts de l’urgence, tandis que le nombre de réfugiés ne cesse de croître.
 


Une collaboration nouvelle


Au fil des mois, les contacts se sont multipliés entre Ouagadougou et Paris. Une délégation de la CRBF s’est même rendue au siège parisien de la Croix-Rouge française (CRF) afin d’envisager les modalités d’un partenariat entre les deux Sociétés nationales, pour tenter de répondre aux besoins immédiats, mais également en vue d’une collaboration sur le long terme. Car outre les crises récurrentes, la situation économique et sociale du Burkina Faso en fait l’un des pays les moins développés de la planète[1]. Une situation qui avait déjà amené les Croix-Rouge française et burkinabè à collaborer entre 2002 et 2004 et à maintenir des liens forts depuis une dizaine d’années.
 
 
 
 
C’est à travers l’angle psychosocial qu’a été mise en place une évaluation initiale, en octobre 2012. Encore trop peu développé lors des situations de crise, le soutien psychosocial aux populations s’est rapidement imposé comme une évidence pour Stéphan Richard. Délégué des missions internationales au sein de la délégation française de Côte d’Ivoire, ce psychologue de formation a été dépêché durant un mois au Burkina Faso. Au contact direct des réfugiés et au sein même des camps de Mentao, Damba ou Gandafabou, Stéphan a pu se rendre compte de l’ampleur des besoins chez ces populations déracinées, sans moyen de subsistance, sans écoute, parfois sans parent ou famille auxquels se raccrocher. C’est aussi leur capacité à se relever, leur résilience qui est mise en danger.

Favoriser la résilience des réfugiés et des populations hôtes


C’est par ce même constat qu’a débuté la mission d’Anne-Sophie Dupeyras. La nouvelle « représentante pays » a rejoint Stéphan Richard deux semaines seulement après le début des évaluations, avec pour objectif de mettre en place les futurs projets de la CRF au Burkina Faso. Pour cette ancienne travailleuse sociale et membre du pool urgence de la CRF, « le soutien psychosocial doit être la pierre angulaire de la collaboration entre les deux Sociétés nationales ». Et les événements récents ont malheureusement conforté les premiers constats. Depuis l’engagement des forces françaises et internationales dans le conflit malien, le nombre de réfugiés va sans cesse croissant. Et avec eux, le nombre de sollicitations pour leur venir en aide.
 
Ce secteur d’intervention, prioritaire pour la Société nationale de la Croix-Rouge, a su mobiliser l’intérêt de l’ensemble du Mouvement. La Croix-Rouge suédoise cherche actuellement à mobiliser des moyens lui permettant de soutenir l’initiative. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui est en charge de l’accueil et de la protection des réfugiés est aujourd’hui en demande d’opérateurs de terrain supplémentaires : « notre stratégie d’intervention psychosociale a attiré l’attention du HCR et nous sommes actuellement en négociation avec eux pour le financement et la mise en place d’activités dans troiscamps au nord du pays », raconte Anne-Sophie Dupeyras.
 
Des négociations qui, compte tenu de la situation des réfugiés, ont rapidement donné lieu à la naissance d’un premier projet d’urgence, toujours à l’initiative de la représentante pays : « connaissant notre expertise dans les situations d’urgence, le HCR a souhaité que nous prenions en charge les soins de santé des réfugiés sur un camp proche de la capitale où la CRBF et d’autres Sociétés nationales étaient déjà très actives dans le domaine des distributions, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement ». Après une phase d’évaluation rapide et le déploiement de trois délégués des équipes de réponses aux urgences (ERU), la CRF est aujourd’hui en phase d’initiation de ce projet visant à renforcer l’accès aux soins à proximité du camp de Saagnioniogo, mais également à la prise en charge de tous les patients référencés depuis les différents camps du pays jusqu’à la capitale.

Renforcer les capacités de la Société nationale


Les conséquences opérationnelles de la crise et le développement rapide de programmes d’urgence ont également rappelé à tous les membres du Mouvement international Croix-Rouge et Croissant-Rouge l’importance de la coordination dans le soutien à la CRBF. A l’initiative de son directeur national, les différents représentants de la Croix-Rouge belge, luxembourgeoise, monégasque, espagnole, française, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge et de la Fédération internationale, ont élaboré ensemble un plan de contingence. Destiné à mieux anticiper les différents scénarii à venir et surtout, les ressources et moyens à mettre en œuvre dans la capitale et les différentes provinces. Pour tous, la coordination reste un enjeu majeur, tant dans la réponse immédiate aux besoins que dans la construction de stratégies de développement pérennes.

De nombreux défis à relever


La stratégie d’intervention de la CRF ne s’arrête effectivement pas seulement à la seule réponse directe à la crise malienne. En effet, les sites d’accueil des réfugiés maliens sont situés dans des zones de vie où les populations hôtes sont extrêmement paupérisées. Leurs besoins doivent ainsi être pris en compte au même titre que ceux des réfugiés, pour préserver un cadre propice à la culture de paix et de non-violence si chère à la population burkinabé. Les différentes évaluations menées sur le terrain auprès des populations ont mis en exergue d’autres types de besoins, nécessitant une approche transversale et complémentaire aux activités de la CRBF et des autres Sociétés nationales. C’est à ce titre que la province du Soum a attiré l’attention de la Croix-Rouge française. Située au nord du pays, cette région du Sahel est particulièrement pauvre. Régulièrement touchée par des périodes de forte insécurité alimentaire, elle accueille aujourd’hui près de la moitié des réfugiés maliens.
 
 
 
 
En complément des activités actuellement menées par d’autres Sociétés nationales (sécurité alimentaire, prévention et prise en charge de la malnutrition, amélioration des conditions d’accès à l’eau), la CRF finalise actuellement la conception de deux projets : le premier destiné à soutenir les agriculteurs des zones rurales et le second - soutenu par la Fondation Chanel - visant à améliorer les conditions de vie et l’autonomisation des femmes. En apportant outils, moyens et ressources de départ à des foyers ne possédant rien ou presque, la CRF souhaite leur permettre d’accroître leurs rendements agricoles par l’introduction de techniques innovantes et la mise à disposition de machines et outils, notamment. L’objectif est de générer des revenus, de promouvoir les rencontres entre ces communautés (réfugiées ou autochtones) et les autorités publiques, de créer des réseaux transversaux et viables.
 
L’abnégation de la population burkinabé et de la Croix-Rouge est à l’image de l’engagement fort et sincère du gouvernement qui reste très attentif aux besoins des populations réfugiées. Si le « pays des hommes intègres » a malheureusement pris l’habitude de faire face à bon nombre d’épreuves, jamais il n’a été confronté à une telle situation. Alors que le Mali voisin reste la priorité des médias et des bailleurs internationaux, le Burkina Faso ne doit pas être oublié. Et dans ce combat quotidien pour alléger les souffrances, toutes les initiatives comptent.

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