WHD 2013

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Thursday, August 1, 2013

l'INITIATIVE AGIR

Vers la résilience des populations,


Par Cyprien Fabre, ECHO



Nous vous proposons ci-après une présentation de M. Cyprien Fabre, Chef du Bureau ECHO pour l'Afrique de l'Ouest, au colloque international sur "l'agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle" de l'Association des Femmes de l'Afrique de l'Ouest.





Thursday, June 6, 2013

Une petite fille souffrant de malnutrition, un an après


From CARE



En 2012, les membres de l'équipe de CARE rencontraient au Niger Firdaoussou, une petite fille d'un an, sévèrement sous alimentée. Firdaoussou a alors bénéficié du programme d'urgences mené par CARE lors de la grave crise alimentaire qui a touché le pays. Découvrez le témoignage de sa mère un an après.

« Ma fille revient de loin ... »



2013 / CARE / Niandou Ibrahim

« Ma fille revient de loin... Un vrai miracle » ne cesse de répéter Adama Issaka en cajolant Firdaoussou.
 
Firdaoussou a maintenant deux ans et elle revient effectivement de loin. De très loin même. Elle a 24 mois et a passé la moitié de sa vie à lutter contre la mort. Une victoire contre la faim qui est fêtée chaque jour avec sa mère dans une émouvante complicité, pleine de sourires, de clins d'œil, et de gestes de tendresse.
 
Firdaoussou est née en mai 2011 dans le village de Bongoukoirey, dans la région de Tillabery. Les 10 premiers mois de sa vie, nourrie au sein par sa mère, la petite fille grandit normalement. Son père, lui, passe la plupart du temps en Côte d'Ivoire. En mars 2012, Firdaoussou commence à souffrir de malnutrition.
 
« Un grand nombre d'enfants tombaient malade, dépérissaient, mourraient. J'ai désespéré un moment. Vers le mois d'août, je pensais que Firdaoussou allait mourir... elle avait tellement maigri », se souvient Adama avec tristesse.


8 mois sans réserves alimentaires


En mars 2012, une déclaration conjointe du Gouvernement nigérien, de l'OCHA (bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU) et d'ONG internationales tirait ainsi la sonnette d'alarme :
 
« La situation des populations, en particulier des femmes et des enfants, se détériore rapidement.... La combinaison d'un ensemble de facteurs - déficits agricole et fourrager de la saison dernière, flambée des prix des denrées alimentaires de base, baisse de la valeur du bétail et niveaux élevés d'endettement des ménages suite aux crises précédentes, a considérablement affaibli les revenus et l'accès à la nourriture de nombreuses familles. Pour ces personnes, la période de soudure a déjà commencé : elles n'ont plus de réserves alimentaires jusqu'à la prochaine récolte prévue en octobre. »



Renforcer les capacités de résilience sur le long terme face aux épisodes chroniques d'insécurité alimentaire



2013 / CARE / Niandou Ibrahim
 
Dans le village de Bongoukoirey, presque toutes les femmes dont les enfants souffraient de la malnutrition n'étaient pas membres du réseau des femmes « Mata Masu Dubara ». Ce groupe de 99 femmes a été créé il y a plusieurs années, avec l'appui de CARE, pour renforcer leur résilience vis-à-vis des aléas climatiques.
 
Ainsi, à travers ces Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit (AVEC) qui facilitent le développement d'activités génératrices de revenus, ces femmes ont mis en place un grenier à grains pour prévenir les ruptures de stocks survenant chaque année entre mars et septembre. Elles ont également aménagé des jardins potagers collectifs pour améliorer la nutrition des enfants.

 

Les mamans lumières, une approche nutritionnelle sur base communautaire


Une vingtaine de femmes référentes dans leurs communautés ont également été formées au dépistage de la malnutrition et à la prévention de la malnutrition maternelle et infantile (allaitement, prévention des carences, prévention sanitaire, soins de santé aux enfants ou aux femmes enceintes et allaitantes).
 
« Ces femmes, ces mamans lumière comme nous les appelons, sont également formées aux techniques d'animation afin qu'elles puissent mener ensuite des groupes de discussions dans leur communauté. Elles ont ainsi multiplié les séances de démonstrations culinaires pour expliquer aux autres mères du village quel type de recettes favorise la récupération nutritionnelle, notamment des enfants en bas âge », explique Hervé Bonino, responsable Programmes Sahel/Afrique de l'Ouest de CARE France.
 
Ces foyers d'apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle (FARN) ontété développés par CARE au Niger depuis 2001 pour prévenir et réduire les prévalences de malnutrition aigüe à travers la prise en charge non médicale de la malnutrition sur base communautaire.
 
« Je n'ai jamais raté une de ces séances du FARN. Et ça se voit », explique Adama en regardant intensément Firdaoussou.

Une belle histoire de solidarité. Une histoire d'auto-réponse communautaire digne et efficace au problème récurrent d'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
 
« L'approche communautaire développée par CARE mettant en œuvre des projets intégrés combinant la capacité de réponse sectorielle - ici les FARN - et l'autonomisation des femmes - à travers les AVEC - permet de renforcer les capacités de résilience des communautés bénéficiaires sur le long terme face à des chocs alimentaires sévères », conclut Hervé Bonino.

L'histoire d'Adama et de Firdaoussou n'est qu'un exemple de nombreuses vies sauvées à travers le projet « Maman Lumière ».

 Pour plus d'informations visitez www.care.org

Thursday, April 25, 2013

Au Mali, une meilleure information sur l’allaitement au sein sauve des vies d’enfants

 

Par Nena Nedeljkovic


Au Mali, un programme lutte au niveau local contre la malnutrition. L’allaitement exclusif au sein sauve les vies. Aminata Coulibaly, du village de Kesso, dans la région de Sikasso, a pu observer directement son impact.


Malnutrition aiguë


Aminata Coulibaly a perdu ses deux premiers enfants à cause de la malnutrition aiguë. Parce qu’elle n’était pas au courant de l’importance de l’allaitement exclusif au sein pour les enfants jusqu’à l’âge de six mois, Aminata nourrissait ses deux premiers enfants de beurre de karité et d’eau chaude, une préparation extrêmement courante localement.
 
Le mélange faisait gonfler leurs petits ventres sans leur apporter les nutriments dont ils avaient besoin. À cause de la lourdeur de la préparation et des difficultés de digestion dans leur petit estomac, les enfants dormaient de longues heures, donnant à Aminata Coulibaly la fausse impression qu’ils étaient correctement alimentés.
 
Par la suite, à cause de la malnutrition aiguë qui a résulté de ce régime, les deux enfants sont morts.


Soutien au sein de la communauté

 
© UNICEF Mali/2013/Nedeljkovic
Les efforts de communication de l’ASDAP, un partenaire
de l’UNICEF, ont produit des changements dans la région
de Sikasso, au Mali. Les enfants sont en bonne santé et
s’épanouissent grâce à l’allaitement exclusif au sein
et à des compléments alimentaires appropriés.
Aujourd’hui, le troisième enfant d’Aminata Coulibaly, Chatta Dembelé, est un bambin en bonne santé et heureux, grâce à l’appui apporté à la communauté par l’Association pour le soutien du développement des activités de population (ASDAP), en partenariat avec l’UNICEF.
 
L’ASDAP est une ONG partenaire de l’UNICEF qui a pour objectif de faire connaître aux communautés de la région de Sikasso, outre les autres comportements familiaux indispensables, l’importance de l’allaitement exclusif au sein. L’UNICEF apporte une assistance technique et financière à l’ASDAP depuis 2008 pour qu’elle fasse passer une meilleure information dans les villages de la région.
 
La coordinatrice de l’ASDAP, le Dr Aïssata Traoré Diakité, a travaillé avec les femmes du village. Selon elle, le plus grand changement apporté concerne l’estime de soi des femmes. Se rencontrant tous les mardi au bureau de l’ASDAP à Koutiala, les femmes apprennent, font connaître leurs histoires, partagent leurs expériences, chantent et dansent. Après les séances, elles partagent chez elles, avec leurs maris et leurs familles, les connaissances qu’elles ont acquises, propageant ainsi les informations au sein de leur communauté.


Soutien pour les Maliens déplacés


Depuis le début du conflit au Mali, Sikasso accueille les Maliens du nord déplacés à l’intérieur du pays. L’ASDAP a travaillé avec ces familles pour leur apporter aussi des informations essentielles en vue d’un changement de comportement.
 
Nana Assarkiné s’est enfuie de Douentza, dans la région de Mopti, en 2012. Elle est arrivée à Koutiala où sa mère, Lala Touré - responsable qualifiée de la communication à l’ASDAP  mais aussi musukoroba (chef de communauté et de famille) -  lui a suggéré de passer du temps avec les autres femmes participant aux séances de l’ADSAP.
 
« L’ASDAP m’a aidée à mieux comprendre l’importance des moustiquaires pour la prévention du paludisme, » dit Nana Assarkiné. Les dépenses de santé de sa famille ont été réduites, ses cinq enfants tombant moins souvent malades grâce aux moustiquaires.
 
Ces séances ont aussi apporté à Nana Assarkiné le soutien psychosocial dont elle avait besoin à la suite de son départ de Douentza.


Nécessité de transposer les programmes à plus grande échelle


La région de Sikasso est le grenier du Mali, approvisionnant les autres régions du pays en fruits, légumes, viande et céréales. Pourtant, Sikasso est la région la plus mal alimentée du pays avec un taux de malnutrition chronique de 35,4%.
 
Une partie du problème tient à ce que les producteurs locaux vendent presque tout ce qu’ils cultivent, ayant du mal à comprendre l’importance de ce qu’ils produisent. Par conséquent, il leur reste très peu de choses pour nourrir leurs enfants.
 
Les aspects culturels jouent aussi leur rôle dans la malnutrition de l’enfant. En particulier, les enfants ne sont pas vraiment perçus comme des membres de la famille jusqu’à ce qu’ils deviennent productifs et contribuent au revenu familial. Les chefs de familles obtiennent en premier la plus grande part de la nourriture, ce qui a un impact significatif sur la santé des enfants.
 
Mais la diffusion d’informations, comme celle qu’organise l’ASDAP,  est en train d’amener les changements de comportements nécessaires au niveau de la communauté.
 
Une action plus importante est nécessaire pour produire les autres changements de comportement indispensables dans la région. Face à l’avenir, davantage de partenariats appuyant les responsables locaux des services sanitaires et sociaux doivent être mis en place afin que les programmes puissent être intensifiés.
 
Pour sa part, l’UNICEF espère pouvoir aider les autorités locales en termes d’une meilleure organisation et d’une meilleure communication ainsi qu’épauler les ONG locales pour mener plus avant les changements de comportement.
 
Pour plus visitez www.unicef.org
 

Tuesday, April 16, 2013

Jean-Louis Mosser, Expert santé pour
le département d'aide humanitaire
de l'Union Européenne (ECHO)

Point sur la santé au Mali


Propos recueillis par Anouk Delafortrie, Commission Européenne / ECHO



Trois mois après le début de l’intervention militaire au Mali, la situation reste extrêmement volatile dans ce pays qui se trouve en situation précaire au niveau humanitaire, alimentaire et nutritionnelle. Les populations maliennes réfugiées et déplacées n’ont pas encore entamé de voyage retour en masse, ce mouvement de retour ne pouvant se réaliser que suite à un rétablissement des services de base ainsi qu’à de meilleures conditions de sécurité dans le nord du pays. Jean-Louis Mosser, expert santé pour le département d’aide humanitaire de l’UE (ECHO) en Afrique de l’Ouest, revient d’une mission au Mali et décrit la situation.

Quel était le but de ta mission au Mali ?


J’y suis allé pour faire le point sur la situation sanitaire. J’ai rencontré toutes les ONGs médicales, partenaires d’ECHO, qui travaillent sur des projets d’urgence dans le nord du pays.

Lors de ma dernière visite en décembre, les groupes d’extrémistes occupaient toujours les régions du nord et une menace permanente sévissait sur les districts au nord de Mopti qui n’étaient plus administrés. Malgré la présence de quelques ONGs, la couverture sanitaire était incomplète, notamment dans certains districts de la région de Gao et de Tombouctou.

L’intervention militaire a permis de chasser ces groupes d’extrémistes hors des villes principales et des axes routiers. Mais, aucune administration ne s’est encore concrètement réinstallée. Certains directeurs de la santé s’apprêtent à revenir, mais de manière provisoire, pour évaluer la situation.

Sans la présence de préfets, ni de responsables des districts sanitaires, le personnel médical des centres de santé ne revient pas. Quelques infirmiers seulement sont rentrés car ils savent que des ONGs sont sur place et apportent des médicaments. Ce sont les ONGs qui assurent les soins de santé dans le nord et ce sera certainement le cas jusqu’à la fin de l’année.

Quels sont les problèmes majeurs dans le domaine de la santé ?


Le manque important de soins préventifs et médicaux, la barrière financière qui empêche les plus pauvres d’avoir accès aux soins de santé ainsi que des structures de santé peu fonctionnelles sont les principaux problèmes constatés. Trop de personnes, et surtout des enfants de moins de cinq ans, meurent de paludisme et de diarrhées, faute de soins. Le Mali affiche le troisième taux de mortalité infantile le plus élevé au monde.

Au nord de Mopti, nous découvrons également un taux de malnutrition sévère. Globalement, depuis l’année dernière, nous observons une dégradation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle comme partout ailleurs dans le Sahel. La situation est toutefois probablement pire au Mali en raison d’une prise en charge d’enfants mal nourris qui a fait défaut dans le nord suite au conflit et, d’une manière générale, à la faiblesse des services de santé étatiques. Un dépistage actif des cas de malnutrition n’est toujours pas possible dans tous les villages. Ceci dit, la référence des cas détectés d’enfants mal nourris et leur prise en charge se sont nettement améliorées grâce aux ONGs qui ont su rester actives et présentes au Mali.


Quelle est la stratégie d’ECHO par rapport au secteur de la santé ?


En décembre dernier, ayant identifié des lacunes majeures en terme de couverture sanitaire, nous avions demandé aux ONGs présentes si elles pouvaient étendre leur rayon d’action et nous avons contacté de nouveaux partenaires pour compléter le dispositif. Aujourd’hui, la couverture sanitaire dans le nord du pays est bien meilleure même si elle n’est pas encore totalement satisfaisante.

Nous essayons d’offrir un paquet minimum de soins médicaux et préventifs, un traitement correct de la malnutrition et un système de référence fonctionnel. Ce paquet minimum n’est pas respecté partout, mais nous essayons de faire en sorte que chaque district ait un centre de santé de référence qui fonctionne correctement. Nous ne pouvons pas siéger partout comme une administration. Nous privilégions donc les endroits fortement peuplés, les axes routiers, les villes et les gros bourgs afin de réduire une part importante de la population qui n’a pas accès aux soins de santé. J’estime que globalement nous soutenons en moyenne 40% des structures de santé existantes et que ces structures couvrent les besoins sanitaires de 60 à 70 % de la population totale du Nord du Mali.

Quelles sont les conséquences de l’insécurité persistante ?


Cela peut paraître paradoxal, mais avant l’intervention militaire internationale, les interlocuteurs étaient connus par les ONGs qui avaient réussi, petit à petit, à créer un espace humanitaire étroit. Les cliniques mobiles pouvaient circuler sans être ‘rackettées’ ou sans courir le risque de sauter sur des explosifs. A présent, la plupart des cliniques mobiles sont suspendues/à l’arrêt. La tendance est de soutenir des centres de santé de façon plus permanente grâce à du staff qui reste en place. Cela pose évidemment un problème, notamment lorsqu’il faut faire face aux épidémies quand des déplacements sont nécessaires pour faire les investigations et qu’il faut contrer ces épidémies. Heureusement les épidémies de rougeole de ces derniers mois à Kidal et Ansongo ont pu être correctement gérées par des ONGs.

Pour quand la passation aux autorités sanitaires ?


Il existe un plan de retour des autorités mais vu la situation d’insécurité, les conditions ne semblent pas encore réunies pour que cette transition ait lieu très prochainement. Quand la majorité des services de base sociaux et administratifs seront remis en route, nous pourrons y songer.

Les médecins qui se sont réfugiés à Bamako ont aidé les ONGs à trouver des référents, c’est-à-dire des personnes qualifiées qui sont restées sur place. Au quotidien, celles-ci s’associent à l’administration de Bamako et à l’ONG. Cela se passe relativement bien.

Entretemps, la majorité du personnel médical a été réaffecté vers d’autres régions. Dans le nord, les banques restent fermées, il y a une pénurie de ‘cash’, de vivres, et toujours de l’insécurité… Nous serons certainement encore en mode d’urgence jusqu’à la fin de l’année.

Pour plus visitez http://ec.europa.eu/echo/
Suivez ECHO sur Twitter

Friday, April 5, 2013

Malnutrition aigüe : dépister encore et toujours plus

Par Eric Alain Ategbo, Nutrition Manager, UNICEF Niamey, NIGER

 
 
L’intensification d’un dépistage bien conduit constitue une étape essentielle pour le traitement réussi d’un enfant souffrant de malnutrition aigüe. Passif ou actif, le dépistage peut se faire en formation sanitaire ou au niveau communautaire.
 
Quelque soit la forme qu’elle prend, les acteurs au Niger sont fortement encouragés à intensifier la recherche des cas de malnutrition aigüe et leur référence afin d’assurer une prise en charge effective de la malnutrition au Niger.

Face à la récurrence des crises nutritionnelles auxquelles le Niger est confronté depuis des années, le pays avec l’aide de ses partenaires a mis en place un système de prise en charge de la malnutrition pour les enfants âgés de 6 – 59 mois. Ce système, dont la construction a débuté lors de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2005, se renforce de jour en jour, et comporte deux grandes catégories. La prise en charge des cas de malnutrition aigüe modérée d’une part et d’autre part, la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère, elle-même subdivisée en deux sous catégories, la prise en charge en ambulatoire des cas de malnutrition aigüe sévère sans complication médicale et le traitement en hospitalisation pour les cas de malnutrition aigüe sévère avec des complications médicales associées.
 
A ce jour, il existe plus de 2000 centres de prise en charge de la malnutrition aigüe au Niger dont 893 destinés au traitement des cas de malnutrition aigüe sévère. De même, plus de 1100 centres sont dédiés à la prise en charge des cas de malnutrition aigüe modérée.
 
Dépistage de la malnutrition au Centre de Santé de Routgouna
dans la ville de Mirriah, Niger (Olivier Asselin / Niger / Unicef)
 
De quelques dizaines de milliers de cas traités par an pendant la période 2005 - 2009, la capacité de prise en charge de la malnutrition aigüe au Niger a rapidement augmenté, pour atteindre plusieurs centaines de milliers de cas traités par an depuis la crise nutritionnelle de 2010. Ainsi, près d’un million d’enfants ont été traités contre la malnutrition aigüe sévère au Niger entre 2010 et 2012 (330.000 en 2010, 299.000 en 2011 et 369.000 environ en 2012). La prise en charge de la malnutrition aigüe modérée a atteint sa vitesse de croisière en 2011 avec en moyenne 460.000 cas traités chaque année.
 
Il importe d’assurer le maintien de ce système qui a fait ses preuves et d’assurer un accès équitable à tous les enfants touchés par la malnutrition. Une identification active et précoce, et une référence effective des cas identifiés vers les centres de prise en charge constituent une chance pour chaque enfant de survivre à la malnutrition aigüe ; cette maladie ayant une forte corrélation avec la mortalité.
Pour que l’effort de dépistage soit bénéfique aussi bien aux enfants qu’au système de santé, il est impératif d’assurer une bonne coordination avec le service de prise en charge dans la localité concernée et de mettre en exergue les cas identifiés qui sont déjà dans le programme de prise en charge, lors de la restitution des résultats.
 
Pour plus d'informations visitez http://www.unicef.org/wcaro/
 

Thursday, March 28, 2013

Les déplacés du Nord du Mali se retrouvent dans des conditions précaires à Ségou


Par Ulrike Dassler, Chargée de l'Information Publique 

OCHA MALI



Les déplacés du nord de Mali vivent dans des conditions très précaires à Ségou dans le sud du pays. La ville a vu sa population augmenter de 36 000 personnes, dont 11 000 enfants, suite aux déplacements déclenchés par l’arrivée des groupes armés islamistes au nord il y a un an de cela. Les affrontements  entre les groupes islamistes et l’armée gouvernementale et les forces françaises au début de 2013 ont créé une deuxième vague de déplacement.
Malgré l’aide humanitaires fournie par les ONGs, les déplacés à Ségou peinent aujourd’hui  à trouver les moyens de  survivre et d’assurer la scolarisation de leurs enfants.
 
 
Mariam a toujours peur de rentrer à Kidal
 
Mariam, une mère de huit enfants, est l’une des déplacées du Nord. Deux semaines après que les islamistes d'Ansar Dine aient occupé la ville de Kidal en avril 2012,  Mariam a réussi à s'échapper. Par chance, elle est arrivée à Ségou, près de 1000 km au sud, au bord du fleuve Niger. Dans un premier temps, elle est restée avec  des parents qui ont généreusement partagé leur appartement et repas avec elle et ses enfants. Mais après quelques mois, la maison s’est rapidement remplie avec l’arrivée d’autres femmes Touareg déplacées et Mariam a dû se résoudre à trouver un autre toit. Elle loue maintenant une petite maison pour 20 dollars par mois, ce qui représente une somme importante puisqu’elle n’a aucune source de revenu.
 
« Nous n’arrivons pas toujours à payer le loyer. Aujourd’hui nous avons trois mois de retard, mais le propriétaire est gentil avec nous, il sait que nous n'avons rien », explique Mariam. Chaque jour, Mariam espère  pouvoir retourner dans sa maison à Kidal, à la frontière de l'Algérie, avec ses enfants.
 
 
Les déplacés dorment en général à plusieurs dans une pièce de 5 m2
 
Les ONGs nationales et internationales distribuent du riz, de la farine et de l'huile et de nombreux dons privés des commerçants de Ségou arrivent tous les jour, mais malgré tout celà il n’y a pas assez de vivres pour tous les déplacés à Ségou. Une famille, comportant majoritairement des femmes et des enfants, est habituellement composée  de 10 à 20 personnes alors que l’assistance alimentaire du Programme Alimentaire Mondial  à Ségou est calculée  sur la base de rations pour cinq personnes seulement.
 
L’éducation pose également un problème pour Mariam. Même si ses cadets ont la possibilité de poursuivre leur scolarité avec l’école primaire à proximité, les deux aînés ont dû arrêter l’école, le lycée étant maintenant trop éloigné et le transport trop coûteux.
 
Pour plus d'informations visitez http://www.unocha.org/mali/