WHD 2013

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Thursday, April 10, 2014

 

Malnutrition Sans Frontières

Urgence quasi-permanente dans les zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie

 

Par le service humanitaire de la Commission européenne (ECHO)


Dans les régions sahéliennes du Matam (Sénégal) et du Guidimaka (Mauritanie), de part et d’autre du fleuve Sénégal, la malnutrition aiguë des jeunes enfants dépasse largement les seuils d’urgence. De plus, ces mêmes régions ont été affectées par un manque de pluies et une réduction de la production agricole en 2013 aggravant une insécurité alimentaire sévère qui touche désormais 20% de la population. Ces taux sont comparables aux années de crise de 2008 et 2011.
 

Pour plus d'informations allez sur  http://ec.europa.eu/echo/index_en.htm  
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Monday, February 3, 2014

Pauvreté et vulnérabilité au Sahel : cinq choses à savoir

 Par le Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires


Le Sahel : c’est une région qui s’étend de l’extrémité occidental du continent Africain jusqu’aux berges de la mer Rouge, en longeant le flanc sud du Sahara et qui figure parmi les plus pauvres et vulnérables au monde.
 
En 2012 et 2013, face à la sécheresse et les conflits qui ravagent la région, la communauté internationale s’est mobilisé afin de venir en aide à des millions d’enfants, de femmes et d’hommes vulnérables, ce qui a permis d’éviter une catastrophe de grande envergure.
 
Mais les causes de cette vulnérabilité aigue restent entières. Nombre de communautés de la région, au Sénégal, en Gambie, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et au nord du Nigéria et du Cameroun, font toujours face à une situation désespérante.
 
Aujourd’hui, l’Organisations des Nations Unies et les partenaires humanitaires se réunissent à Rome pour lancer une stratégie sur trois ans pour endiguer cette vulnérabilité. Voici cinq points clés pour comprendre la crise que traverse la Sahel et les efforts des organisations humanitaires et de développement pour aider la population à y faire face et à la surmonter.
 
  1. Le nombre de personnes qui ne savent pas si elles auront de quoi se nourrir au prochain repas s’est multiplié par deux en un an. Au début de l’année 2013, environ onze millions de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire. Aujourd’hui elles sont plus de 20 millions dont 2,5 millions qui ont besoin d’assistance humanitaire d’urgence pour survivre. Dans le sud-est du Niger par exemple, du fait de la sécheresse, des inondations et du conflit dans le Nigéria voisin, la population de la ville de Diffa ne peut produire suffisamment de nourriture pour subvenir à ses besoins. « Nous n’avons rien mangé depuis dix jours » se lamente Mohamed Dala. « Avant les inondations, je produisais 50 sacs de poivrons ainsi que du mais et du millet ».
  2. La sécurité alimentaire et la nutrition sont au cœur de la crise mais d’autres facteurs y contribuent. Cette année, près de cinq millions d’enfants sont en passe de souffrir de malnutrition modérée ou sévère. Dans tout le Sahel, plus 1,2 million de personnes ont fui la violence et l’insécurité, la plupart s’étant réfugié dans des pays alentours et mettent ainsi une pression additionnelle sur les ressources déjà limitées de ces pays. Ces populations sont très vulnérables aux maladies et épidémies. Du fait du manque criant d’infrastructures médicales beaucoup meurent de maladies bénignes.
  3. Il faut une nouvelle approche pour rompre ce cycle de la faim et de la vulnérabilité. La crise du Sahel est sévère mais elle n’est pas nouvelle. On ne peut plus répondre au cycle récurrent de crises par un cycle continu d’assistance humanitaire. Robert Piper, le Coordonnateur Humanitaire de l’ONU pour le Sahel s’exprimait en ces termes dès le mois de Septembre dernier : « Nous ne pouvons continuer comme cela, c’est intenable. A moins de changer notre approche, nous allons devoir venir en aide à un très grand nombre de personnes chaque année. » Cette année, l’ONU et les organismes d’aide s’engagent dans une stratégie sur trois ans pour répondre à ces défis de façon plus systématique. Les agences, expertes dans des domaines différents de l’assistance humanitaire tels que la nutrition, la santé ou l’eau et l’assainissement, ont conjointement développé des stratégies communes et complémentaires visant à répondre à la crise de façon globale.
  4. Les agences humanitaires travaillent avec les gouvernements ainsi que les acteurs du développement. L’étendue des besoins est telle qu’aucun organisme ne peut y faire face seul. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU en Septembre dernier, la communauté internationale a adopté une stratégie intégrée pour le Sahel. Celle-ci met en exergue le fait que les besoins humanitaires ne peuvent être adressés indépendamment de considérations sécuritaires et des efforts en matière de développement. Les personnes déplacées par le conflit au nord Mali ont besoin de la paix et la stabilité avant même de recevoir une assistance pour relancer leurs productions agricoles ou reconstruire leurs cliniques. Les gouvernements et les agences du développement ont pour responsabilité de s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté et de l’inégalité qui rendent les populations aussi vulnérables aux chocs externes tels que les catastrophes naturelles et les conflits.
  5. Les agences humanitaires se disent convaincues de pouvoir faire la différence. Elles ont besoin pour cela des fonds nécessaires. Cette année, les besoins financiers des quelques 117 organisations qui apportent une assistance humanitaire à des millions de personnes dans neuf pays du Sahel s’élèvent à plus de deux milliards de dollars américains.
Comment seront utilisés ces fonds? Un million de dollars permettrait aux agences de mettre en place une infrastructure de base en eau et assainissement, essentielle à la survie de 40 000 personnes au Tchad. Avec 12,5 millions, la communauté humanitaire au Burkina Faso pourrait apporter une assistance nutritionnelle et médicale à 115 000 enfants souffrant de malnutrition sévère. Pour un peu moins de dix millions, ce sont pas moins de 500 000 enfants qui pourraient retourner à l’école et recevoir une éducation de qualité au nord Mali.

Monday, October 14, 2013

Robert Piper: Une nouvelle approche pour le Sahel


Le plus haut Responsable Humanitaire dans le Sahel déclare que les gouvernements, les donateurs et les organisations humanitaires ont besoin de changer leur manière de soutenir les personnes les plus vulnérables du monde.


Pour plus d'informations sur le Sahel visitez : http://www.unocha.org/crisis/sahel
Suivez  Rober Piper sur Twitter

Wednesday, August 28, 2013

Échange d'expérience au Sahel et dans la Corne de l'Afrique sur la gestion de l'insécurité alimentaire et la résilience


Film réalisé par le Groupe URD (Urgences, Réhabilitation, Développement)


La conférence « Exchange on Practices and Lessons Learnt on the Resilience in the Horn and the Sahel » a été organisée à Dakar les 2 et 3 juillet 2013 par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires et le Programme des Nations Unies pour le Développement.
 
 


Échange d'expériences au Sahel et dans la Corne de l'Afrique sur la gestion de l'insécurité alimentaire et la résilience from Groupe URD on Vimeo.

Elle a permis de faire ressortir les similarités et les différences entre ces deux contextes, y compris leur variabilité interne. Elle aussi permis de mettre en valeur des expériences tout à fait passionnantes : celles développées par OXFAM sur les systèmes de micro-assurance en Ethiopie ou celles mises en place par le gouvernement nigérien avec l’Initiative 3N, à titre d’exemple. Le rôle des institutions nationales a été mis en valeur avec le cas du Niger et du Kenya, celui des instances régionales avec la présentation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (l’IGAD, Intergovernmental Authority on Development). Des approches originales, comme celle du Sila au Tchad et de sa « déclaration de Goz Beida », ont montré comment des dynamiques inclusives et remontantes pouvaient, en s’articulant sur une « réflexion résilience », faire bouger les lignes.
 
Les grands facteurs de contrainte, comme les phénomènes de spéculation, d’accaparement des terres, mais bien sûr aussi de natalité non contrôlée, induisant une pression toujours plus forte sur les ressources ou les changements climatiques en cours, ont été analysés en détail à l’aune des expériences de ces deux régions qui comptent parmi les plus fragiles du monde, mais dans lesquelles les sociétés, comme les systèmes pastoraux, sont extrêmement résilients.
 

Monday, July 22, 2013

 

Mieux produire pour mieux vivre


Par World Vision Mali



A Barakolombougou, un village situé à une centaine de kilomètres de Bamako, les communautés espèrent récolter en abondance cette année. Leur espoir n’est pas seulement fondé sur la quantité de pluie, mais elles comptent sur la fiabilité des terres qu’elles ont apprêtées suivant des techniques de régénération naturelle assistée et de préservation de sols récemment acquises grâce à l’appui de World Vision.

« Avec une bonne pluviométrie, nous sommes certains de récolter abondamment cette année, et peut être même plus que nous n’aurions besoin pour notre nourriture », dit Fragnan Coulibaly, un sexagénaire et président du comité villageois pour la pratique de la régénération naturelle assistée, le FMNR (Farmer managed natural regeneration).

Après quelques séances de formation, les communautés ont réalisé que les déficits agricoles de ces dernières années n’étaient pas seulement liés à l’insuffisance des pluies, mais aussi à la gestion qu’elles font de leurs terres.

C’est ainsi que pour contribuer dans la recherche d’une solution durable à l’insécurité alimentaire quasi récurrente qui maintient les communautés rurales dans une situation de vulnérabilité permanente, World Vision a choisi la résilience pour rendre les communautés autonomes et responsables de leur devenir.

Grâce à l’appui du Gouvernement du Royaume Uni, l’organisation a mis en place un projet de résilience pour promouvoir la gestion communautaire des ressources à travers la régénération naturelle assistée et la préservation des sols par des techniques de lutte contre l’érosion tels que le cordon pierreux ou la technique du Zai pour retenir l’eau et aussi l’élaboration du compost qui augmente naturellement et considérablement la production agricole.

Quant à Mahamane Sanogo, Coordinateur du projet et Ingénieur agro-forestier « les communautés ont accueilli ces techniques avec un vif intérêt, car juste après la démonstration plusieurs personnes ont déjà commencé à pratiquer les techniques apprises dans leurs champs, ce qui nous laisse croire que d’ici peu, les paysans eux-mêmes pourraient répliquer les connaissances acquises aux communautés avoisinantes. »
 
Pour plus d'informations visitez www.wvi.org

Tuesday, July 16, 2013

108 millions de dollars pour répondre aux besoins des plus vulnérables en Mauritanie

Par Zahra Cheikh Malainine, OCHA Mauritanie



La communauté humanitaire de la Mauritanie a procédé à la revue à mi-parcours de l’appel consolidé 2013. Grâce à un travail  conjoint de recadrage stratégique autour des communautés affectées, la requête pour répondre aux besoins des plus vulnérables est passée de 180 millions à 108 millions de dollars.


A l’instar des autres pays du Sahel, la Mauritanie se remet toujours de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 causée par une combinaison de facteurs mêlant sécheresse, insuffisance des pluies, mauvaises récoltes et hausse des prix des denrées alimentaires.  Cette crise avait mis près d’un million de mauritaniens dans une situation d'insécurité alimentaire.
 
Crédit : PAM

C’est dans ce contexte que  la Mauritanie a lancé en novembre 2012 un processus d’appel consolidé (CAP) pour 2013 d’un montant initial de 180 millions de dollars afin de faire face aux effets persistants de la crise alimentaire et nutritionnelle et aux besoins croissants des réfugiés maliens.

Malgré une pluviométrie satisfaisante et une bonne récolte en 2012, près de 800 000  personnes seraient toujours en situation d’insécurité alimentaire en 2013. En dépit d’une relative amélioration de la prévalence de l’insécurité alimentaire en zone rurale, de nouvelles poches de vulnérabilité apparaissent en zone urbaine et au nord du pays jusque-là épargnées.
 
Par ailleurs, l’afflux des réfugiés maliens vers la Mauritanie s’est accentué depuis l’intervention militaire au Nord Mali en janvier 2013 pour atteindre près de 75 500 personnes. Cette présence des réfugiés  dans le camp de Mberra, au sud-est du pays,  constitue  une pression supplémentaire à la fois sur les communautés d’accueil, fortement vulnérables et démunies, et sur l’environnement.
 
Intersos / Espace Amis des enfants - Camp de Mberra. Mauritanie
 
A mi-parcours et conformément aux critères globaux, il incombait aux acteurs humanitaires de procéder à une évaluation approfondie des progrès accomplis, d’analyser les éventuels changements contextuels et de décider, ensemble, du maintien ou de la révision de la stratégie adoptée six mois auparavant.
 
Les efforts entrepris collectivement par l’ensemble de la communauté humanitaire, au travers d’ateliers de travail et de différentes réunions facilitées par le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), ont permis de dresser un état des lieux fidèle de la situation humanitaire en Mauritanie.  Ces travaux ont conclu que la Mauritanie continue aujourd’hui de subir les effets d’une crise multidimensionnelle à la fois alimentaire et nutritionnelle et de réfugiés. L’évolution de certains facteurs tant internes (période de soudure, fluctuation des prix des denrées alimentaires de base, baisse des revenus des ménages)  qu’externes (afflux de réfugiés maliens) maintient un niveau de vulnérabilité élevé parmi les populations affectées. 
 
Pour répondre efficacement aux besoins de ces populations affectées, il a été décidé de maintenir la stratégie préconisée en novembre 2012. Néanmoins, dans un souci de crédibilité tant à l’égard des bailleurs que des bénéficiaires et pour une meilleure appréhension des défis à relever dans le temps imparti, un effort de recadrage de l’appel, en termes de cibles mais également de zones prioritaires,  autour des projets les plus pertinents, a été effectué. Cette nouvelle approche a permis de réduire le montant requis à la mise en œuvre desdits projets passant de 180 millions à 108 millions  à mi-parcours.
 
A ce jour, 50 millions de dollars sur les 108 millions requis ont été mobilisés pour répondre aux besoins de  centaines de milliers de personnes vulnérables en Mauritanie. Malgré la générosité de certains bailleurs  et leur promptitude à répondre à l’appel de la Mauritanie, les ressources octroyées  ne permettent pas de couvrir l’ensemble des besoins des populations vulnérables. Si les financements ne sont pas fournis en temps opportun et de manière durable, la transition de la phase d’urgence aigue à une phase de relèvement risque d’être compromise.
 
Le CAP 2013 pour la Mauritanie regroupe 103 projets de 38 Organisations différentes (ONG Nationales et Internationales et Agences des Nations-Unies) et a 3  objectifs principaux :
 
  1. Soutenir les communautés mauritaniennes vulnérables affectées par les effets de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 et les communautés hôtes.
  2. Poursuivre et renforcer les activités de protection et d’assistance destinées aux réfugiés maliens.
  3. Réduire la mortalité et la morbidité liée aux épidémies et les effets néfastes liés aux inondations et autres catastrophes naturelles.